Dans son oeuvre intitulée La théorie physique, son objet, sa structure, Duhem se consacre essentiellement aux liens qu'a l'expérience de physique avec la loi et la théorie physique.
Plus précisément dans ce texte issu du paragraphe 2 du 5e chapitre intitulé "La loi de physique", Duhem insiste sur le fait que les lois de la physique ne sont qu'approchées et non précises (...)
[...] Pour illustrer ceci, nous pouvons faire référence à ce que dit Duhem dans le chapitre précédent dont est issu ce texte : " A un même fait théorique peuvent correspondre une infinité de faits pratiques distincts Cela revient à dire qu un même symbole, peuvent correspondre plusieurs faits concrets. En effet cela s'explique par le fait qu'un symbole ne représentant pas exactement un fait concret, mais d'une manière plus ou moins approchée, plusieurs faits concrets peuvent être représentés par un même symbole. Un symbole, par son imprécision, peut englober plusieurs faits réels. [...]
[...] Mais cela est aussi valable dans le sens inverse : un fait donné, la méthode expérimentale, telle que la physique la pratique, ne fait pas correspondre un seul jugement symbolique, mais une infinité de jugements symboliques différents". En effet, puisqu'un symbole est approximatif, approché, et non pas la représentation exacte d'un fait réel, à un même fait concret peuvent correspondes plusieurs symboles représentant de manière plus ou moins approchée la réalité. De plus, " le degré d'indétermination du symbole est le degré d'approximation de l'expérience en question Moins la représentation du symbole sera proche du fait réel, et plus il y aura de jugements symboliques pour désigner un même fait. [...]
[...] En effet, la science physique utilise des symboles pour établir des lois. Or un symbole n'est, à proprement parler, ni vrai ni faux, mais représente de manière plus ou moins précise la réalité ; c'est donc en ce sens qu'on ne peut pas parler de vérité ou de fausseté pour une loi physique. Certes, certaines lois seront plus ou moins approchées de la réalité, et c'est pourquoi le physicien a la droit de choisir entre ces lois. Il choisira des lois dont les mesures établies ne dépassent pas une certaine limite d'approximation qu'il aura définie auparavant. [...]
[...] La loi du mouvement du Soleil, dont nous parle Duhem dans ce texte, dépend de " 2 formules qui nous permettent de calculer à chaque instant de la duré, la valeur de la longitude du centre du Soleil et la latitude du même point Pour trouver la longitude en fonction du temps, nous pouvons utiliser différentes formules. Mais à chaque formule correspondent différents symboles qui seront, comme nous l'avons dit plus haut, plus ou moins approchés de la réalité. Le physicien sachant cela, va se donner une limite d'approximation. Ainsi, pour trouver les coordonnées cherchées, le physicien adoptera toute formule qui donnera des valeurs ne dépassant pas la limite fixée afin de limiter le plus possible l'écart des approximations des valeurs. [...]
[...] ( ) Cherchons maintenant la loi du mouvement du Soleil, c'est à dire deux formules qui nous permettent de calculer, à chaque instant de la durée, la valeur de la longitude du centre du Soleil et la valeur de la latitude du même point. N'est-il pas évident que, pour représenter la marche de la longitude en fonction du temps, nous pourrons adopter, non pas une formule unique, mais une infinité de formules différentes, pourvu qu'à un même instant, toutes ces formules nous donnent des valeurs de la longitude différentes entre elles de moins de ? N'est-il pas évident qu'il en sera de même pour la latitude ? [...]
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