Analyse poétique: Le Dormeur Du Val - Rimbaud (5 pages)
Rimbaud veut provoquer un choc, une émotion : ce jeune mort, contraste avec la nature pleine de vie. Il veut insister sur le fait que ce jeune homme devrait être réellement en train de dormir, entendant ainsi inciter à la réflexion sur l'absurdité de la guerre.
On remarque que ce poème a une forme très classique avec une structure du type : « ABAB CDCD EEF GGF » (sonnet), très régulière. Ce sont deux quatrains et deux tercets à rime entravée et suivie respectivement.
Dans le poème est représenté le sème de la nature : verdure (v.1), soleil (v.3), val (v. 4),? où apparaissent les quatre éléments de la nature qui ont comme fonction de contraster la joie de la nature avec le corps froid du soldat. Mais non seulement le sème de la nature est présent, car il y a aussi le sème du corps humain : bouche (v.5), nuque (v.6), pieds(v.9).
[...] C'est le dernier vers qui conclut le poème qui nous permet de résoudre enfin l'énigme. Pour finir, le poème de Rimbaud nous émeut : il commence par la description d'un paysage accueillant, pacifique, tranquille et apaisant. Son titre paraît d'ailleurs inoffensif et paisible : un homme dort tranquillement Puis, peu à peu, l'énigme se dévoile et la description se fait de plus en plus angoissante et le poète nous révèle le côté négatif de ce (soi-disant) dormeur. Le code herméneutique et la résolution de l'énigme me paraissent primordiaux dans ce poème. [...]
[...] Personnification et apostrophe 12 Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; 13 Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine 14 Tranquille : il a deux trous rouges au côté droit. Arthur RIMBAUD Octobre 1870 Commentaire Le titre est constitué de deux substantifs qui nous trompent dès un premier moment dans notre perception du poème. Pour l'instant, l'énigme n'est pas éclaircie d'autant plus que Rimbaud nous fait croire à quelqu'un qui dort tranquillement. Il s'agit donc, d'un titre métaphorique. Dans le poème, tous les éléments de la description et de la construction concourent à la révélation brutale du dénouement. [...]
[...] 2-3 et qui sont par ailleurs, des enjambements brusques car ils provoquent une pause forte au début de vers. Ces pauses fortes, appelées rejets, D'argent et Luit v et 4 respectivement) accentuent la qualité particulière de la lumière dans cette première qui pousse le lecteur à continuer sa lecture et découvrir que la première met en relief la situation du personnage qui repose au milieu de la nature. Les éléments naturels sont personnifiés : la rivière chante accroche follement et la montagne est fière de dominer le paysage. [...]
[...] De plus, le mot trou (v.1) est mis en relief par sa contraposition avec le mot chante ce qui provoque une antithèse. Les 4 premiers vers forment une phrase longue, pratiquement sans pauses qui contraste avec le début de la 2ème§, qui est un vers trinaire qui s'oppose aux quatre vers précédents : il s'agit d'un microcontraste qui a pour fonction la mise en relief. En plus, dans la première la plupart des verbes sont au présent, ce qui donne un sentiment positif de la vie. [...]
[...] L'auteur dissémine peu à peu le doute dans l'esprit du lecteur qui se rend compte que la description de cette scène n'est pas anodine. Ce poème est un hymne à la non-violence et une critique exacerbée de la violence : en effet, tout : le paysage, les couleurs renforcent cette idée de la paix qu'inspire cette nature paisible face à la situation du jeune soldat qui est profondément tragique et qui est une critique très forte de l'inutilité et la bêtise de la violence qui détruit tout et tous Nue : nuage 2 Hypallage : (féminin) : Une hypallage est une figure qui attribue à certains termes d'un énoncé ce qui devrait logiquement être rattaché à d'autres termes de cet énoncé. [...]
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