Rimbaud, "Poésies", "Le Dormeur du Val" : commentaire composé

Résumé du document

On relève la même particularité syntaxique que dans le premier quatrain : 2 alexandrins + 1 rejet. On pourrait alors rapprocher « dort » et « luit ». De même que le soleil luit, le soldat dort, de façon naturelle. On remarque l'emploi de couleurs froides (bleu, pâle, vert). On a l'image de l'enfant : démuni, faible, jeune et l'image de la vulnérabilité (...)

Extraits

[...] Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Plan détaillé : Structure du texte Premier quatrain Caractérisation du dormeur (second quatrain) Les deux tercets Le choc de la révélation Biographie d'Arthur Rimbaud Poète symboliste du 19è siècle, il publie ses premiers poèmes à 16 ans. Il se rebelle, se révolte et va à Paris durant la guerre de 1870. [...]

[...] Commentaire détaillé : Structure du texte C'est un sonnet qui se compose par : Premier quatrain : description du lieu (le val) Deuxième quatrain : introduction du personnage Deux tercets : apparence du sommeil du dormeur On retrouve le mot trou au premier et au dernier vers, c'est une sorte de zoom. Le dernier vers donne une tournure tragique au poème. Le thème choisi, le ton adopté et quelques audaces formes annoncent une vision neuve de la poésie. Premier quatrain Ce premier quatrain nous offre un tableau idyllique et vivant, notamment à travers une personnification la rivière chante Il y a une inondation de lumière le soleil luit haillons d'argent rejet de Luit et D'argent pour accentuer l'idée de luminosité. [...]

[...] Rimbaud a voulu montrer ici le lien imperceptible entre la vie et la mort : dénonciation de la guerre. On relève l'éloge de la nature, de plus tous les sens sont évoqués : La vue : impression de luminosité le soleil luit L'odorat : les parfums Le toucher : la nuque baignant dans le frais cresson L'ouïe : où il chante une rivière Idée principale de ce texte à se rappeler pour l'oral du baccalauréat : Dénonciation de la guerre Contrastes, éloge de la nature Vulnérabilité, innocence du soldat Tous les sens sont évoqués le poète se fait voyant par un long, immense et raisonnée dérèglement de tous les sens Rimbaud. [...]

[...] les sifflantes et les nasales reproduisent la respiration. Le soldat est assimilé au soleil le soleil luit ; il dort il dort dans le soleil La position du rejet Tranquille pose une ambiguïté : peut-être que sa poitrine est tranquille car son cœur ne bat plus Le choc de la révélation Il a deux trous rouges au côté droit : c'est une simple constatation, comme un détail supplémentaire : le contraste est choquant. deux trous rouges c'est un trou de verdure : la mort gagne sur la vie. [...]

[...] La nature apparaît ici comme magicienne qui transforme tout autour d'elle. l'attitude de fierté montagne fière renvoie à la fierté de la nature dans ce qu'elle a produit. Il y a un écho dans la structure présentative c'est un trou de verdure c'est un petit val Caractérisation du dormeur : le deuxième quatrain On relève la même particularité syntaxique que dans le premier quatrain : 2 alexandrins + 1 rejet. On pourrait alors rapprocher dort et luit De même que le soleil luit, le soldat dort, de façon naturelle. [...]