Les six premiers chapitres du Portrait de Dorian Gray, publié dans sa version définitive en 1891, sont fondamentaux car ils sont nécessaires à la compréhension des différents retournements qui vont s'opérer aux chapitres suivants et plus particulièrement au septième chapitre.
[...] Le Septième chapitre du Portrait de Dorian gray marque un tournant dans l'œuvre. Nous assistons à la descente aux enfers de la jeune comédienne Sibyl Vane qui passe du statut d'actrice merveilleuse au rang d'actrice pitoyable. Ce changement volontaire de la jeune fille provoque une modification du comportement de Dorian qui devient, sans s'en apercevoir, d'une grande cruauté. En repoussant la jeune fille, en la tuant moralement, il commet son premier péché qui va se refléter sur son portrait qui prend vie. [...]
[...] Le portrait est révélateur mais il l'est bien plus qu'un simple miroir tel celui offert par Lord Henry que saisit Dorian pour s'y observer et voir si son visage a également changé. Le portrait est un miroir de l'âme et non un miroir dans lequel seul le physique se reflète. Il lit la conscience de Dorian, s'imprègne de son âme et de toute sa laideur morale. Le portrait devient laid alors que Dorian conserve toute sa beauté physique. Le lecteur comprend alors que le souhait de Dorian s'est réalisé. [...]
[...] Sibyl a pris conscience de ce qu'est vraiment la réalité Elle explique qu'elle a découvert que les personnages qu'elle jouait étaient irréels et que chaque soir, elle était manipulée comme une marionnette d'une pièce de théâtre Sibyl dans sa grande naïveté s'identifiait à ses personnages et considérait l'art théâtral comme supérieur au réel. Désormais, elle porte un regard négatif sur sa profession. Elle explique que désormais elle voit en Roméo un personnage grossier, que le décor qui auparavant était son univers est une imitation du réel. Grâce à Dorian, Sibyl a changé de monde. La comédienne a pris conscience qu'au théâtre, tout n'est qu'illusion. [...]
[...] Dorian est puni de s'être éloigné de Basil qui représente le bien, le droit chemin, et d'avoir suivi les préceptes de ce serpent tentateur qu'est Lord Henry. Dorian dans son adolescence fraîchement éclose n'a aucune expérience du mal et il fait confiance à ses amis, sans savoir si ceux-ci incarnent le bien ou le mal. La question de la réversibilité se pose alors : Dorian va-t-il pouvoir racheter son erreur ? Le portrait va-t-il regagner sa splendeur ? D'ailleurs, Dorian espère revenir en arrière en épousant Sibyl et espère ainsi que toute la beauté du tableau renaîtra. [...]
[...] Nous étudierons trois retournements de situations en nous intéressant dans un premier temps à la descente aux enfers de Sibyl qui vient s'opposer au changement dramatique de Dorian qui gravit les premières marches de la corruption (II). Enfin, nous nous intéresserons au portrait qui dans ce chapitre prend vie en devenant le reflet de l'âme cruelle de Dorian. La descente aux enfers de Sibyl. Un certain talent. Aux chapitres précédents, Sibyl Vane est décrite par Dorian auprès de ses amis Lord Henri et Basil Hallward comme une comédienne d'exception. [...]
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