En effet dans les 2 premières phrases il présente la fidélité comme un emprisonnement. On le remarque par l'emploi des verbes « lie - prend - renonce au monde - n'avoir d'yeux pour personne »). Cet emprisonnement est immédiatement associé a l'idée de la mort : « s'ensevelir », « mort » (...)
[...] Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules, dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. [...]
[...] Citation (pour les octosyllabes) : Quoi ! tu veux qu'on se lie à demeurer / au premier objet qui nous prend, / qu'on renonce au monde pour lui / et qu'on ait d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer [ ] II/ L'éloge de l'inconstance à 60) La seconde partie se caractérise par 3 points importants : - l'emploi d'un vocabulaire juridique pour justifier l'inconstance : ont droit de - justes - faire injustice à - tributs ; - l'emploi de l'adjectif toutes au pluriel qui oppose les rencontres multiples à la passion. [...]
[...] Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs, je me sens un cœur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. Introduction Ce texte se situe au début de la célèbre pièce de Molière. Après avoir été présenté comme un libertin volage par les 2 valets, Dom Juan entre en scène. Ce dernier a délaissé sa femme Done Elvire pour une autre. Il justifie ici son comportement en exposant avec brio ses principes sur l'amour. Ce comportement amoureux sera appelé plus tard le donjuanisme. [...]
[...] Cette conquête est toujours considérée comme attrayante et pleine de charme car elle est associée au mouvement continu et à l'éveil, contrairement à la fidélité qui est associée à l'endormissement nous nous endormons et à la passivité tranquillité La phrase suivante, dans un mouvement lyrique, met en évidence l'orgueil de Dom Juan (conquérant de plus en plus mégalomane). Pour lui l'amour est une façon d'affirmer son pouvoir comme l'indique la phrase il n'est rien de si doux que de triompher d'une belle personne La tirade se termine par une comparaison avec Alexandre le conquérant, symbole même de la démesure. L'amour est donc une manière d'assouvir un besoin de puissance et de domination pour Dom Juan le libertin. [...]
[...] L'originalité du point de vue de Dom Juan apparaît dès le début de la tirade. En effet dans les 2 premières phrases il présente la fidélité comme un emprisonnement. On le remarque par l'emploi des verbes lie - prend - renonce au monde - n'avoir d'yeux pour personne Cet emprisonnement est immédiatement associé a l'idée de la mort : s'ensevelir mort L'originalité du point de vue est mise en valeur de plusieurs manières : - le ton moqueur ; - les expressions hyperboliques : renonce[r] au monde ou s'ensevelir pour toujours sont les mots de Dom Juan pour qualifier la fidélité ; - l'emploi du pronom on qui renvoie à toute un art, une philosophie de vivre qui sont propres à Dom Juan. [...]
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