Fiche de révision pour l'oral de Littérature consacrée à Dom Juan. Sganarelle blâme son maître lorsqu'il en dresse le portrait. Peut-on croire à ce portrait diabolique sachant qu'il est effectué par un valet pédant et poltron ?
[...] En conclusion, cette présentation diabolique du libertin Don Juan peut être certes remise en doute car elle est faite par un valet peu crédible. Mais c'est justement cette présentation habile parce que théâtrale, qui aiguise la curiosité du spectateur. La tirade, qui participe de l'exposition, permet de rire du valet, d'attendre avec impatience l'arrivée de Don Juan pour voir quelle est la part de vérité dans la représentation hyperbolique qui lui en a été faite. C'est l'occasion de souligner l'art de Molière, qui présente dans l'exposition, en jouant des allusions, le thème à la mode mais dangereux du libertinage. [...]
[...] Fasciné par son maître qu'il imite dans son langage et son comportement : essaie d'impressionner Gusman, par son pédantisme : référence à Epicure ; bribes de latin : inter nos ; métaphore affectée (73-74) ; très condescendant envers Gusman (71-72) ; Par tous ces traits, Sganarelle est représentatif des personnages de la commedia dell'arte. Personnage plus complexe, il est aussi presque pathétique dans sa crainte. La peur de Sganarelle, sa fascination pour son maître, sa volonté de briller devant Gusman rendent donc sa parole peu crédible. Don Juan, dans cette tirade, apparaît comme un personnage diabolique, épouvantable. [...]
[...] Thème : libertinage), à la fin du classique) II- Le portrait de Sganarelle qui transparaît dans son discours A travers le portrait qu'il fait de Don Juan, Sganarelle se peint lui- même par son langage, ses jugements et dévoile la relation complexe qu'il entretient avec son maître. Un valet traditionnel de comédie, source de comique Un homme du peuple naïf, superstitieux Croit au loup-garou comme aux dogmes chrétiens (l. 59,60) Un valet qui en a les défauts traditionnels : bavard (volume de parole), médisant (vocabulaire dépréciatif, injures, aucun aspect positif) ; irréfléchi vantard (l'affirmation de la l est contredite par la précision de la l. menteur et poltron (l. [...]
[...] Que penser de ce portrait du libertin dressé par un valet pédant et poltron ? Le portrait de Don Juan fait par Sganarelle Ce portrait est juste une esquisse : ébauche (l. faite pour éveiller la curiosité du spectateur. Procédé fréquent chez Molière (Tartuffe, Le Bourgeois gentilhomme) : fait parler de son personnage avant de la présenter. Le portrait insiste sur trois points : Un grand seigneur que l'on craint (l.78-79) (relève le champ lexical+ comparaison avec un roi, l. [...]
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