Etude de la deuxième tirade de Sganarelle dans la première scène de l'acte I. Il s'empresse de faire une description de son maître Don Juan, le décrivant comme un "grand Seigneur méchant homme". Une courte biographie de Molière est également présente.
[...] Il est qualifier de diable, de Turc, qui représente donc la religion musulmane, et donc l'éloigne encore de la religion catholique. On peut voir qu'il existe une gradation dans les termes de Sganarelle durant son énumération : "le plus grand scélérat du monde, un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni Ciel . " Dom Juan est qualifié de loup-garou, or, ce mythe appartient a la superstition, et non à la religion. Sganarelle confond donc superstition et religion. [...]
[...] On peut remarquer que Sganarelle a peur de son maître Don Juan. En effet, il annonce même qu'il dirait de Gusman qu'il a menti si jamais ces paroles se répétaient. Il ajoute qu'il se trouve résigner à "applaudir bien souvent à ce que [son] âme déteste", que son maître Don Juan lui "bride ses sentiment", pour ne rien laisser paraître au fait qu'il n'est aucunement d'accord avec les pratiques de son maître. Sganarelle est donc quelqu'un d'hypocrite. On retrouve encore une fois le côté pédant de Sganarelle qui, décidément adore s'entendre parler, qui ajoute à son interlocuteur, d'un latin pédant : "je t'apprends, inter nos", qui sont de bien grand mots pour ne dire que "entre nous". [...]
[...] En croyant défendre la religion, Sganarelle la ridiculise. On retrouve donc la plume de Molière derrière cette tirade qui est donc directement adressée à la Compagnie du Saint Sacrement. Sganarelle apparaît beaucoup plus naïf que croyant. En effet, il croit à toute superstition. Ce discours nous montre la fascination qu'a Sganarelle pour la parole, pour le discours. Il est donc en même temps fasciné par son maître Don Juan, mais est donc aussi très craintif à son égard, et est donc hypocrite. [...]
[...] Il choisit donc un personnage à la mode "Dom Juan" qui a du succès en Espagne à ce moment là. Il saisit l'occasion et choisit donc ce thème à la mode. En 1666, il écrit "Le misanthrope" qui reflète l'état d'esprit de Molière qui n'aime plus les hommes, qui est même écœuré par les Hommes, d'où le nom de la pièce. Il faut savoir que Sganarelle et un personnage très prisé par Molière. En effet, il apparaît dans 7 de ces pièces. Sganarelle est toujours joué par Molière lui-même. [...]
[...] Puis, Molière renonce à écrire des œuvres pour "réformer les défauts des Hommes" et écrit maintenant des comédies légères. Enfin, l'église chrétienne obligeait les comédiens à renoncer à leur métier s'ils voulaient, un jour, être enterrer sur le territoire chrétien. Molière, lui, a pu être enterré sur le territoire chrétien, grâce au roi. En effet, l'église considérait les comédiens comme non chrétiens puisqu'ils devenaient quelqu'un d'autre durant leur pièce. Etude de la 2e tirade de Sganarelle La fonction de cette tirade est la présentation de Don Juan qui n'est toujours pas apparut sur scène alors qu'il est sensé être le héros de la pièce. [...]
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