Molière, grand dramaturge du classicisme, auteur de Comédie et grand comédien, a écrit de nombreuses pièces comiques. Le 15 février 1665, Molière donne Dom Juan, une comédie fort contestée, à la suite de Tartuffe qui venait d'être interdit. Don Juan en habit de campagne et Sganarelle en médecin, fuient à travers la forêt après avoir appris que des soldats étaient à leur recherche. Don Juan confia à Sganarelle que l'on est médecin que par son habit. Il lui fait part aussi que croire en Dieu et croire en la médecine sont deux choses totalement absurdes et incompréhensibles.
[...] - Don Juan se moque de cet homme et lui fait voir avec de grands yeux que sa pauvreté est la preuve de l'inexistence de Dieu et que même s'il existait, il ne s'en soucierait pas moins de lui. Cette moquerie, on la retrouve aussi grâce aux interjections Ah ! Ah ! (l.153), Don Juan se rie de cette situation misérable à laquelle fait face cet homme. La réaction de Sganarelle - l.161 : jure cet impératif est utilisé par Sganarelle qui incite le mendiant à jurer. [...]
[...] Mais Don Juan, refuse d'y croire. Le blasphème Un affrontement fait à Dieu. -L'inutilité de la prière : Don Juan pense que prier est un acte sans aucun sens et sans aucune morale. Il exprime cela à travers l'hypocrisie : cette hypocrisie s'illustre à travers cette question (l.142) Quelle est ton occupation parmi ces arbres ? - Le pauvre veut inciter Don Juan à faire l'aumône comme tout humain, en employant l'expression des gens de bien (l. 143-144). Prier pour soi- même est un instinct de nature ; prier pour les autres est un instinct de grâce selon Saint-Jean-Chrysostome. [...]
[...] C'est une chose qu'un mendiant n'a pas besoin de demander puisque le fait de donner à plus misérable que soit est un geste humain et plein de bonne volonté -La confiance : [ ] vous devez vous tenir sur vos gardes [ ] il y a des voleurs ici autour (l.127-128). Il annonce la présence de voleurs, c'est un homme de confiance aux yeux de Don Juan et de Sganarelle. Ce sont les paroles d'un nouvel ami. -Seconde image pathétique : (l.134-136) Je suis un pauvre homme le mendiant marque l'image de pitié et essaie d'influencer Don Juan à avoir pitié de lui. [...]
[...] Don Juan a clairement manifesté dans cette scène, l'inexistence de Dieu à ses yeux par le fait que même les prières ne peuvent mener au salut. Don Juan n'entretient donc aucune relation avec la religion. Don Juan sera-t-il confronté de nouveau à la religion, à la suite de l'œuvre ? [...]
[...] Organisation de la scène à travers Don Juan : Enseignez-nous un peu le chemin . avec le pauvre homme, image d'un guide qui indique le vrai chemin. Le vrai chemin de la vie et de la croyance que devrait suivre Don Juan. le pauvre homme nous fait part de sa propre condition sociale. Il explique sa situation, et demande à Don Juan de faire un don, mais celui-ci n'est remercié que de paroles. Don Juan qui ne croit pas du tout en la religion remet en question le fait que ce pauvre homme ne s'en sort toujours pas malgré les nombreux jours durant lesquels il a prié. [...]
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