Molière est un grand dramaturge du XVII siècle, siècle du classicisme. Il a essentiellement écrit des comédies. Don Juan a été représenté pour la 1re fois le 15 février 1665, 1 an après Tartuffe. Deux pièces scandaleuses.
Jusqu'à la scène 2, nous connaissons de DJ que le portrait contrasté qu'en a livré Sganarelle son valet. Mi-charmé, mi-épouvanté, Sganarelle a recensé les forfaits de DJ et il le traite de tous les noms qu'il peut imaginer. A la scène 2 de l'acte I, le « grand seigneur méchant homme » pénètre en scène. Il traîne une renommée sulfureuse. Après quelques hésitations, Sganarelle essaye de dire à DJ dans cette scène qu'il a tort de se consacrer ainsi à l'inconstance amoureuse. Il lui dit : « Je trouve fort vilain d'aimer de tout côté comme vous faites ». DJ répond alors et présente alors à son valet comme aux spectateurs bien sûr sa profession de foi. Profession de foi d'un libertin : « Quoi tu veux… conquête amoureuse ».
[...] Don Juan : Acte I ; Scène 2 Introduction Molière est un grand dramaturge du XVIIe siècle, siècle du classicisme. Il a essentiellement écrit des comédies. Don Juan a été représenté pour la 1re fois le 15 février an après Tartuffe. Deux pièces scandaleuses. Jusqu'à la scène nous connaissons de DJ que le portrait contrasté qu'en a livré Sganarelle son valet. Mi-charmé, mi-épouvanté, Sganarelle a recensé les forfaits de DJ et il le traite de tous les noms qu'il peut imaginer. [...]
[...] DJ refuse l'ennui, il l'exprime bien dans la phrase suivante : j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants 40). DJ refuse d'être esclave, mais il apparaît tout de même être dans une autre forme d'esclavage, c'est l'esclave au désir, autre forme de servitude volontaire. DJ fait preuve de ce que les Grecs appellent sous l'antiquité : l'hybris, c'est-à-dire la démesure : : il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs L'hybris qui le conduit aussi à se comparer à un célèbre héros macédonien : Alexandre Le Grand : Et comme Alexandre amoureuses Le fait que DJ se compare à Alexandre peut être considéré comme une prolepse. [...]
[...] La femme est alors présentée comme un ennemi. Notons le vocabulaire militaire employé : On goûte une douceur extrême à réduire ] à combattre ] à rendre les armes ] à forcer pied à pied ] DJ a donc une conception guerrière de l'amour qui s'oppose à la galanterie en vogue à cette époque. DJ se présente comme un libertin, comme un homme libre. La fidélité lui apparaît donc comme une entrave à sa liberté, c'est le pire ennemi de l'amour : la belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle La fidélité est un empoisonnement volontaire, on peut reprendre la fameuse formule de La Boétie : pour lui, la fidélité est la mort de la passion amoureuse, car la possession enlève au désir sa force et son attrait : lorsqu'on est maître une fois . [...]
[...] On le voit bien lorsqu'il affirme : la belle chose . yeux La passion ce n'est pas l'amour fidèle parce que la fidélité endort le désir. L'ambition de DJ s'est d'être une sorte de Dieu, mais un Dieu inversé en somme, il voudrait être le diable : Mais lorsqu'on en est maître nos désirs Pour DJ, l'amour n'a rien avoir avec les sentiments, il est une simple possession. Conclusion La tirade de DJ est un beau morceau d'éloquence au service de l'immoralité d'une certaine forme d'héroïsme. [...]
[...] DJ est le héros de l'infidélité. DJ se fait séducteur glorieux. Il se présente comme une sorte de génie, mais génie du mal. N'est-il pas l'ancêtre de Valmont, de Mme de Merteuil au masculin, mais aussi Sade ? [...]
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