Etude de texte de la première scène de l'acte III de l'oeuvre Dom Juan de Molière. On va voir Don Juan débattre avec Sganarelle, de plusieurs sujets, pour arriver, à celui qui est le plus intéressants : le ciel. Don Juan fervent croyant ? Ou libertin accompli ?
[...] Don Juan : Ah ! ah ! ton avis est intéressé, à ce que je vois. Le pauvre : Je suis un pauvre homme, Monsieur, retiré tout seul dans ce bois depuis dix ans, et je ne manquerai pas de prier le Ciel qu'il vous donne toute sorte de biens. Don Juan : Eh ! prie−le qu'il te donne un habit, sans te mettre en peine des affaires des autres. Sganarelle : Vous ne connaissez pas Monsieur, bonhomme ; il ne croit qu'en deux et deux sont quatre et en quatre et quatre sont huit. [...]
[...] Acte III, Scène I Don Juan, en habit de campagne, Sganarelle, en médecin. Sganarelle : Ma foi, Monsieur, avouez que j'ai eu raison, et que nous voilà l'un et l'autre déguisés à merveille. Votre premier dessein n'était point du tout à propos, et ceci nous cache bien mieux que tout ce que vous vouliez faire. Don Juan : Il est vrai que te voilà bien, et je ne sais où tu as été déterrer cet attirail ridicule. Sganarelle : Oui ? [...]
[...] Il y a un petit problème, regardons de plus près la façon dont les propos sont tournés. Comment il le dit On peut se poser la question suivante : Pourquoi Don Juan n'est-il pas ébranlé et pourquoi fait-il des réponses sarcastiques ? C'est en fait à cause de Sganarelle et de la façon dont il avance ses arguments. Au début du dialogue, il mélange les registres et propose de croire simultanément à Dieu et au séné, casse et au vin émétique, qui sont des vomitifs. [...]
[...] Sganarelle : Mais laissons là la médecine, où vous ne croyez point, et parlons des autres choses, car cet habit me donne de l'esprit, et je me sens en humeur de disputer contre vous : vous savez bien que vous me permettez les disputes, et que vous ne me défendez que les remontrances. Don Juan : Eh bien ? Sganarelle : Je veux savoir un peu vos pensées à fond. Est−il possible que vous ne croyiez point du tout au Ciel ? Don Juan : Laissons cela. Sganarelle : C'est à dire que non. Et à l'Enfer ? Don Juan : Eh ! Sganarelle : Tout de même. Et au diable, s'il vous plaît ? Don Juan : Oui, oui. [...]
[...] Dom Juan n'est pas une invention de Molière car en 1630, Tirso de Molina (300 pièces), dramaturge espagnol écrit un drame en trois actes et en vers dont le vrai titre est Le trompeur de Séville et le convive de Pierre et qui met en scène des personnages : - Don Juan Ténorio accompagné de son valet Catherinon. C'est un séducteur intrépide, joyeux conquérant, mauvais farceur. Il tue le père d'une femme qu'il veut conquérir. A la fin de la pièce, il veut se repentir, mais c'est trop tard et la statue le tue. Molière en fera un pièce hors du commun : - En prose - Il va prendre beaucoup d'autres libertés : irrégularité de lieux, de temps et surtout de ton. [...]
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