En 1665, son dernier ouvrage Tartuffe ayant été censuré, Molière décide d'écrire Dom Juan. Cette pièce de théâtre relate les aventures d'un libertin. En effet, le héros de cette pièce de théâtre, Dom Juan, n'accepte aucune règle excepté les siennes. Les scènes auxquelles nous allons nous intéresser sont les scènes finales (Acte V, scènes 5 et 6) : Dom Juan qui agissait sans contrainte ni pitié, que ce soit avec les femmes (abandon de Done Elvire au premier acte), avec la religion (tentation au blasphème dans la scène 4 de l'acte III), avec la société (non paiement des dettes) ou même avec sa famille, va être puni (...)
Plan
I) La représentation du surnaturel
A. Le spectre
B. La statue
II) La réaction de Dom Juan
A. Lutte contre le repentir
B. Un Dom Juan résigné
III) Réaction de Sganarelle
A. La tristesse
B. Le comique
Conclusion
[...] Elle l'avait déjà menacé du courroux céleste. Cette apparition est la dernière occasion donnée à Dom Juan de se repentir : s'il ne se repent ici, sa perte est résolue Mais évidemment, Dom Juan est un grand libertin d'idées, il va donc refuser cette opportunité. Le spectre se transforme ensuite pour représenter le Temps avec sa faux à la main. Ainsi, la présence de cette faux signifie que le spectre est également représentatif de la Mort, qui guette Dom Juan : il annonce donc la venue de la statue, et par conséquent la fin funeste du héros. [...]
[...] Dans ces deux scènes, Dom Juan a donc poussé la logique du défi à son apogée, mais acceptera tout de même la main de la statue : il paie pour ses pêchés. Mais dans cette atmosphère triste et tragique, il y a l'attitude de Sganarelle qui fait sourire Ainsi, tout au long de l'œuvre, nous pouvons dire que Dom Juan est une tragi-comédie, dont le comique est représenté par le valet Sganarelle. [...]
[...] Mais, ne pas vouloir avouer ses pêchés est une chose, mais le héros ne tient pas à ne faire que refuser. En effet, il va même aller jusqu'à défier la justice divine : son libertinage est donc à son apogée : il n'hésite en aucun cas à affronter le spectre. Dom Juan veut le frapper . De plus, il ne se résout pas à laisse le spectre s'échapper : Je veux voir ce que c'est ; Je veux éprouver avec mon épée si c'est un corps ou un esprit Dom Juan sait pourtant pertinemment que son sort est déjà défini, mais son caractère libertin prendra le dessus dans chaque situation, comme il en a été tout au long de l'histoire. [...]
[...] Mais à cette morale s'ajoute un léger égoïsme de la part du valet Il n'y a que moi seul de malheureux Il exprime son sentiment de solitude. Mais aussi, on peut voir qu'il n'a pas l'air très peiné, car ses premières et dernières paroles sont Mes gages ! Mes gages ! On peut en déduire que ses préoccupations sont surtout matérielles, ce qui donne tout de même un aspect comique à cette fin. Les scènes finales de cette œuvre montrent à quel point Dom Juan était libertin : le refus de se repentir ainsi que l'essai de vaincre la justice divine en sont les preuves. [...]
[...] Le défi est perdu, Dom Juan ne peut refuser de mourir : en donnant sa main, il accepte de mourir. Dom Juan aura donc été un libertin avec un fort caractère. Sa réaction devant le divin montre qu'il reste fidèle à sa doctrine libertine, et que jamais il ne regrettera ce qu'il a fait : il n'a aucun remord et accepte sans rechigner la main de la statue, l'emmenant à son funeste destin. Nous allons maintenant nous intéresser à la réaction de Sganarelle lors de ces deux scènes, réaction quelque peu ambiguë. [...]
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