Comme Dante ou Goethe, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622 ? 1673), incarne le génie propre d'une langue et d'une culture nationale : il n'est pas d'auteur plus français que lui. Mais il n'est pas non plus d'auteur plus universel : comme Cervantès ou Chaplin, il incarne le rire dans sa puissance souveraine, qui transcende frontières et époques. Enfin, en matière de théâtre, son oeuvre, avec celle de Shakespeare, constitue la référence absolue : pour tous les comédiens du monde, Molière demeure le "patron".
La plupart des comédies de Molière reposent sur des conflits entre des parents cristallisant un défaut (avare, malade imaginaire, femmes savantes, dévot naïf) et le reste de la famille (épouse la plus souvent, enfants qui cherchent à échapper aux conséquences désastreuses de ces manies) (...)
[...] Ménage : conduite. À : contre. ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Comme Dante ou Goethe, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622 1673), incarne le génie propre d'une langue et d'une culture nationale : il n'est pas d'auteur plus français que lui. Mais il n'est pas non plus d'auteur plus universel : comme Cervantès ou Chaplin, il incarne le rire dans sa puissance souveraine, qui transcende frontières et époques. Enfin, en matière de théâtre, son œuvre, avec celle de Shakespeare, constitue la référence absolue : pour tous les comédiens du monde, Molière demeure le patron La plupart des comédies de Molière reposent sur des conflits entre des parents cristallisant un défaut (avare, malade imaginaire, femmes savantes, dévot naïf) et le reste de la famille (épouse la plus souvent, enfants qui cherchent à échapper aux conséquences désastreuses de ces manies). [...]
[...] (Autre soufflet.) Oh ! jernigué ! (Autre soufflet.) Ventrequé ! (Autre soufflet.) Palsanqué ! Morquenne ! ça n'est pas bian de battre les gens, et ce n'est pas là la récompense de v's avoir sauvé d'estre nayé. CHARLOTTE. Piarrot, ne te fâche point PIERROT. Je me veux fâcher ; et t'es une vilaine, toi, d'endurer qu'on te cajole. CHARLOTTE. Oh ! Piarrot, ce n'est pas ce que tu penses. Ce Monsieur veut m'épouser, et tu ne dois pas te bouter en colère. PIERROT. [...]
[...] si j'avais su ça tantost, je me serais bia gardé de le tirer de gliau, et je gli aurais baillé un bon coup d'aviron sur la teste. DOM JUAN, s'approchant de Pierrot pour le frapper. Qu'est-ce que vous dites ? PIERROT, s'éloignant derrière Charlotte. Jerniquenne ! je ne crains personne DOM JUAN passe du côté où est Pierrot. Attendez-moi un peu. PIERROT repasse de l'autre côté de Charlotte. Je me moque de tout, moi. DOM JUAN court après Pierrot. Voyons cela. PIERROT se sauve encore derrière Charlotte. J'en avons bien vu d'autres. [...]
[...] T E X T E Acte II Scène 3. DOM JUAN, SGANARELLE, PIERROT, CHARLOTTE. PIERROT, se mettant entre deux et poussant Dom Juan. Tout doucement, Monsieur, tenez-vous, s'il vous plaît. Vous vous échauffez trop, et vous pourriez gagner la purésie DOM JUAN, repoussant rudement Pierrot. Qui m'amène cet impertinent ? 5 PIERROT. Je vous dis qu'ou vous tegniez et qu'on ne caressiais point nos accordées. DOM JUAN continue de le repousser. Ah ! que de bruit ! PIERROT. Jerniquenne ! [...]
[...] Et laisse-le faire aussi, Piarrot PIERROT. Quement ? que je le laisse faire ? Je ne veux pas, moi. DOM JUAN. Ah ! PIERROT. Testiguenne ! parce qu'ous êtes Monsieu, ous viendrez caresser nos femmes à notre barbe ? Allez-v's-en caresser les vôtres. DOM JUAN. Heu ? 15 PIERROT. Heu. (Dom Juan lui donne un soufflet.) Testigué ! [...]
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