Commentaire de la scène 2 de l'acte II de Dom Juan de Molière : "Quoi tu veux qu'on se lie (...) amoureuse".
[...] - Compléments circonstanciels de manière : forcer pied à pied” . - Compléments circonstanciels de tps : jours en jours” . - Accumulation avec gradation: à combattre par des transports, par des larmes et par des soupirs”. D.J développe précisément les modalités de sa stratégie amoureuse. Ce qui intéresse D.J c'est la résistance de la femme en amour mais une fois qu'il a eu la victoire, la femme ne l'intéresse il la délaisse : “lorsque l'on en est maître une fois ( . [...]
[...] L'autre façon de frapper l'imagination est l'emploi d'hyperboles.S'attacher durablement a une femme devient dans la bouche de Dom Juan s'ensevelir pour toujours dans une passion et être mort dès sa jeunesse ».Un coeur ne lui suffit pas, il en voudrait dix milles il ne saurait se contenter de l'amour de quelque femmes, il se sent un coeur à aimer toute la terre ».Ces hyperboles manifestennt la mégalonmanie et le fol orgueil du personnage. Dom Juan enfin sait communiquer par les mots son énergie et sa joie de vivre. Sa phrase est tonique, il attaque vivement sa tirade par des exclamations et des interrogations Quoi ! Tu veux qu'on se lie [ . ] ? La bele chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle [ . [...]
[...] Dom Juan s'exprime d'abord avec élégance et distinction. Sa langue manifeste autant l'éducation de l'aristocrate que les raffinements de l'estheste ; elle contraste comiquement avec la balourdise et le pédantisme du valet Sganarelle. Son vocabulaire est toujours précis et choisi. Le mot objet par exemple désigne la personne aimée en style galant. Dom Juan sait aussi frapper l'esprit et l'imagination. Il aime les comparaisons, qui donnent à sa pensée une plus grande force de conviction. Ce texte comprend deux réseaux d'images. [...]
[...] Le héros apparaît comme un grand seigneur méchant homme qui revendique fièrement sa liberté et fait de l'amour un art de vivre et le moyen d'asseoir sur les autres une domination. C'est aussi un homme révolte. Comme Sganarelle, le spectateur est fasciné par ce personnage hors du commun qui se dépense avec démesure. Il est choqué par son orgueil et son égoïsme, mais il est séduit par son impertinence, sa prestance et son cran. Certains voient dans Dom Juan, l'archétype de la démesure et la preuve d'une démesure morale. [...]
[...] D.J se présente comme un libertin au niveau des moeurs. Il exerce un grand pouvoir de séduction sur les femmes et est incapable de leur résister : n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs” cède facilement à cette douce violence”=hyperbole. Le personnage apparaît comme un être au caractère démesuré, il est tout un temps dans l'excès. D.J à travers ses conquêtes amoureuses est dans la recherche des plaisirs, crédo des libertins : le plaisir de l'amour est dans le changement”. [...]
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