Dom Juan est une comédie en cinq actes de Molière. Depuis sa parution aux environs de 1620, le thème donjuanesque s'est révélé un des plus stimulants de la littérature. La première scène de l'acte premier est une scène d'exposition originale. Guzmán, écuyer de Done Elvire, converse avec Sganarelle, valet de Dom Juan. Il s'étonne que Dom Juan ait abandonné Done Elvire, qu'il avait pourtant épousée après l'avoir enlevée du couvent. Sganarelle, désinvolte, répond aux interrogations de Guzmán, lui enlève ses illusions et dresse un portrait de son maître.
[...] C'est un portrait exact, mais grossièrement esquissé. Il s'agit presque d'une caricature : c'est un portrait péjoratif. Sganarelle blâme son maître en s'emportant dans une description présentant Dom Juan comme un personnage transgressif. Il transgresse les coutumes car il ne respecte pas le mariage, les règles sociales car il va être en fuite pendant la moitié de la pièce. De plus, il est transgressif vis-à-vis de son nom : il ne respecte pas, il bafoue le statut de noblesse laissé par ses ancêtres. [...]
[...] Ceci permet de séduire le spectateur, plus attentif aux propos du valet. Puis, cette scène est originale : en nous parlant du tabac, Sganarelle nous délivre les thèmes de la pièce et décrit Dom Juan. Si Molière joue avec les codes du théâtre, Dom Juan jouera avec les codes, les règles de la société. [...]
[...] Mais faut-il prendre Dom Juan au sérieux ? Sganarelle utilise des questions rhétoriques, une phrase à longe période, des termes déplacés réservés à la morale, la philosophie vertu digne honneur Encore une fois, on s'apercevra que cette dimension se retrouvera à plusieurs reprises dans la pièce, et Dom Juan fera ainsi l'éloge de l'infidélité ou de l'hypocrisie. Finalement, cet éloge paradoxal s'avère être une parenthèse dans une discussion avec Guzmán, comme l'indique Reprenons un peu notre discours : l'action est déjà entamée. [...]
[...] Dom Juan, acte premier, scène 1 Dom Juan est une comédie en cinq actes de Molière. Depuis sa parution aux environs de 1620, le thème donjuanesque s'est révélé un des plus stimulants de la littérature. La première scène de l'acte premier est une scène d'exposition originale. Guzmán, écuyer de Done Elvire, converse avec Sganarelle, valet de Dom Juan. Il s'étonne que Dom Juan ait abandonné Done Elvire, qu'il avait pourtant épousé après l'avoir enlevée du couvent. Sganarelle, désinvolte, répond aux interrogations de Guzmán, lui enlève ses illusions et dresse un portrait de son maître. [...]
[...] La première scène du premier acte déboute par un éloge du tabac. Ce court passage ouvre donc la pièce, d'une manière qui peut paraître incongrue. Or, on s'aperçoit finalement qu'il peut fonctionner comme une ouverture visant à annoncer une partie des thèmes qui seront abordés. On ne connaissait pas encore les effets nocifs du tabac sur la santé, mais il était condamné par l'église. Or, Sganarelle le présente ici comme un maître de vertu affirmant qu'il n'est rien d'égal au tabac que qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre C'est donc une face du libertinage de Dom Juan qui nous est annoncée dès le début de la pièce. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture