Dom Juan acte IV scène 3, Molière 1682, bourgeoisie, noblesse manipulatrice, éloquence, trilogie sérieuse, théâtre libertin, blasphème religieux, pièce baroque, dramaturgie, didascalie
Après 5 semaines de représentation, la pièce Dom Juan est interdite. Cette pièce appartient à ce que la critique appelle la trilogie sérieuse ("Tartuffe" ; "Dom Juan" et "Le Misanthrope"). Molière déclenche une nouvelle polémique autour du théâtre libertin et du blasphème religieux. Il se verra nommé officiellement "troupe du roi" avec l'illustre théâtre (nom de sa compagnie) par Louis 14, une compensation financière en quelques sortes. Pourtant le dramaturge à travers une pièce baroque écrite en prose et 5 actes offre à la comédie deux nouvelles dimensions ; tragique et fantastique.
[...] La gradation explicite « Ôtez ce pliant et apportez un fauteuil » montre qu'il est un véritable système hiérarchique. Le fauteuil est ici symbole d'argent et de fortune. DJ veut faire croire à son créancier qu'il est l'égale d'un aristocrate « Je ne veux point que l'on mette de différence entre nous » insiste-il. Les codes du 17ième siècles sont strictes : Le fauteuil est un élément noble dans un salon. Et DJ en abuse comme pour mieux manipuler son hôte. [...]
[...] Texte 10 ; La Bourgeoisie face à l'Aristocratie Dom Juan de Molière Acte IV, scène de « Ah, Monsieur Dimanche Approchez » à « Un homme qui vous aime bien ». Après 5 semaines de représentation la pièce don Juan est interdite. Cette pièce appartient à ce que la critique appelle la trilogie sérieuse ( tartuffe ; don Juan et le misanthrope Molière déclenche une nouvelle polémique autour du théâtre libertin et du blasphème religieux. Il se verra nommé officiellement « troupe du roi » avec l'llustre théâtre ( nom de sa compagnie ) par Louis 14, une compensation financière en quelques sorte. [...]
[...] Dès la réplique contenant l'interjection « Parbleu » ( Euphémisme pour dire « Pour Dieu » Le spectateur comprend que DJ va jouer le flagorneur ( Flatteur intéressé Il emploie tout un lexique mélioratif pour complimenter son hôte « Santé admirable, lèvres fraîches, teint vermeil et yeux vifs ». Sa femme est pour DJ une « Brave Femme » et sa fille « Une jolie petite fille ». On l'aura compris l'art de flatter est aussi l'art de manipuler. DJ doit absolument gagner la partie : Face à son créancier, il lui faut trouver un stratagème infaillible. Dès sont entrer, il offre à M.Dimanche l'illusion qu'il est un privilégié. [...]
[...] Ouverture : La réaction de Sganarelle montre un parfait mimétisme de son maître et un valet toujours sous l'influence admiratrice de son maître. En effet, il éconduit à son tour M.Dimanche qui lui réclame son dût. Doublement ridiculisé, le créancier sort de scène. Ce sera au tour de Don Louis ( Le père de DJ ) de venir déverser sa haine pour montrer à quel point le libertin souille le sang de sa famille par ses écarts de conduite : Ce libertinage incessant annonce sa perte. [...]
[...] Le dialogue s'engage de manière courtoise, un peu trop pour être sincère ; Didascalies, Grands Gestes. Le spectateur est totalement lucide quand aux intentions de DJ. Ce qui aurait pu être une simple stichomythie ( vers pour vers ; Phrase pour phrase ) va devenir une monopolisation de la parole par DJ. Sans cesse interrompu, M.Dimanche ne pourra jamais prendre l'initiative. Manipulé pour être mieux ridiculisé, ce bourgeois s'inscrit dans un registre comique et incarne la dimension farcesque de la pièce. [...]
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