Commentaire composé de l'acte V scène 2 de la pièce de Molière intitulée Dom Juan, en deux grandes parties. Idéal pour réaliser un commentaire rédigé sur le texte ou pour les révisions du baccalauréat de français.
[...] En effet, Don Juan a recours à des structures impersonnelles : "il n'y : il généralise ainsi sa perception de l'hypocrisie, et ne fait pas de cas particulier. Le lexique est très porté sur la morale, nous citerons : "hypocrisie, honte, vice, vertu, homme de bien". Celui-ci montre bien que le débat est porté sur la morale. Par l'utilisation d'un ton appréciatif et mélioratif, avec notamment les hyperboles "meilleur de tous" ou "merveilleux avantages", mais aussi avec l'assimilation de l'hypocrisie à la vertu "tous les vices à la mode passent par la vertu", "toujours respectée", "on n'ose rien dire contre elle", "vice privilégié", "impunité souveraine", il fait l'éloge de ce vice et de son efficacité. [...]
[...] Il réalise des satires violentes de la société dans laquelle il vit, ce qui gêne certaines personnes et plus particulièrement les dévots, dont il dénonce l'hypocrisie : c'est dans ce contexte qu'il rédige "Tartuffe". Mais cette pièce fait scandale, et est interdite. Molière n'a alors plus aucune pièce de ses compositions à présenter dans son théâtre du Palais Royal. Il décide alors de reprendre une pièce espagnole de Tirso de Molina. Il l'écrit en trois semaines afin de pouvoir donner du travail à ses comédiens. Même s'il ne change ni l'intrigue ni les personnages, il arrive tout de même à donner un caractère particulier, original et moderne à sa reprise. [...]
[...] Finalement, avec la scène 6 arrive la punition, lors de laquelle Don Juan, ferme dans ses convictions, s'en ira en enfer guidé par le spectre. L'enjeu de cette scène tient dans la dualité de la parole de Don Juan : condamnable parce que cynique, elle porte en même temps une profonde critique du monde. En effet, la confidence de Don Juan travesti en parfait hypocrite offre à Molière l'occasion rêvée d'une violente satire des moeurs et de la fausse dévotion, et règle ainsi ses comptes avec les dévots qui ont fait interdire sa pièce "Tartuffe". [...]
[...] On note ainsi l'opposition entre ce que Don Juan est réellement et ce qu'il veut paraître aux yeux de la société. Don Juan triche sur ce qu'il est : "bouclier du manteau de la religion", "sous cet habit respecté" : il veut dissimuler ce qu'il est vraiment, et changer d'habit, comme si celuici faisait le moine. Apparaissent alors le pronom personnel et le pronom tonique "moi" : Don Juan quitte alors la généralisation pour appliquer l'hypocrisie à sa propre personne, et révèle ses véritables sentiments envers la religion et l'hypocrisie. [...]
[...] Don Juan présente donc l'hypocrisie comme un véritable jeu, un art de vivre. On remarque également le jeu des figures de rhétorique, avec par exemple la métaphore de l'hypocrisie qui "de sa main, ferme la bouche à tout le monde". Ces évocations concrètes contribuent à l'efficacité de sa parole et cherchent à convaincre Sganarelle et le spectateur de la justesse de ses idées. Enfin, l'utilisation de formules sentencieuses "qui en choque un, se les jette tous sur les bras", accentuent la portée de sa démonstration. [...]
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