Après l'épisode de la statue, Dom Juan, agacé par le commentaire moralisateur de Sganarelle à la scène 1, demande qu'on le fasse souper, quand survient son créancier, M. Dimanche. Dans cette scène bouffonne, en l'invitant à s'asseoir et en prenant des nouvelles de sa famille, Dom Juan cherche à le réduire au silence. Il l'interrompt sans cesse et le flatte, montrant sa supériorité. Ridiculisé, le pauvre marchand ressort sans un sou et sans même avoir pu formuler sa demande (...)
[...] Dimanche par le bras (ligne le tirant (ligne le poussant (ligne 98) . La scène va alors prendre une autre orientation, restant cependant comique : le pauvre M. Dimanche se retrouve expulsé sans l'argent qui lui est dû. Conclusion Dans cette scène, l'argent apparaît comme la valeur suprême et commune aux trois classes sociales représentées : la noblesse (Dom Juan), la bourgeoisie (M. Dimanche) et le peuple (Sganarelle). Elle révèle encore la cruauté de Dom Juan, qui prend plaisir à humilier son interlocuteur, et réaffirme sa supériorité et son goût du défi. [...]
[...] T E X T E Acte IV Scène 3. DOM JUAN, M. DIMANCHE, SGANARELLE, Suite. DOM JUAN, faisant de grandes civilités. Ah ! Monsieur Dimanche, approchez. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d'abord J'avais donné ordre qu'on ne me fit parler personne ; mais cet ordre n'est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi M. [...]
[...] - en multipliant les ordres, marquant ses origines nobiliaires, d'autant que ceux-ci sont promptement exécutés. On relève ainsi de nombreux impératifs : Ôtez ce pliant, et apportez un fauteuil (ligne Allons, asseyez-vous (ligne Mettez- vous là (ligne d'autant plus efficaces qu'ils finiront par soumettre le marchand : Monsieur, je fais ce que vous voulez (ligne 27). - en faisant son éloge et celui de sa famille Une fois assis, Dom Juan va intimider et accroître la domination de son visiteur : .tout d'abord, par l'interjection exprimant une évidence Parbleu ! [...]
[...] Ne vous étonnez pas si je m'informe des nouvelles de toute la famille, car j'y prends beaucoup d'intérêt. M. DIMANCHE. Nous vous sommes, Monsieur, infiniment obligés. Je . DOM JUAN, lui tendant la main Touchez donc là, Monsieur Dimanche. Êtes-vous 50 bien de mes amis ? M. DIMANCHE. Monsieur, je suis votre serviteur. DOM JUAN. Parbleu ! je suis à vous de tout mon cœur. M. DIMANCHE. Vous m'honorez trop. Je . DOM JUAN. Il n'y a rien que je ne fisse pour vous M. [...]
[...] Mais, Monsieur . DOM JUAN. Oh çà, Monsieur Dimanche, sans façon, voulez-vous souper avec moi ? M. DIMANCHE. Non, Monsieur, il faut que je m'en retourne tout à l'heure. Je DOM JUAN, se levant. Allons, vite un flambeau pour conduire Monsieur Dimanche, et que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l'escorter. M. DIMANCHE, se levant de même. Monsieur, il n'est pas nécessaire, et je m'en irai bien tout seul. Mais . Sganarelle ôte les sièges promptement DOM JUAN. [...]
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