Commentaire de texte de la première scène de l'acte I de Dom Juan de Molière, qui n'est autre que la tirade du valet.
[...] Commentaire en deux parties : I ) La tirade introduit le portrait de dom juan : Dom juan est un personnage qui fait preuve de nombreux libertinages selon son valet qui réalise dans cette tirade le portrait de son maître. Il est tout d'abord possible de constater qu'il fait preuve de libertinage religieux. Le terme pèlerin révèle en effet l'attitude provocatrice de Dom juan à l'égard de l'église. A cette époque un pèlerin est une personne qui dissimule ses véritables intentions. Il est en constante révolte contre cette institution. Cela révèle son matérialisme. [...]
[...] Il est peu crédible auprès du lecteur et du spectateur car il croit au ciel et au loup garou Il est attaché aux valeurs de la religion car il regrette l'impiété omniprésente chez son maître et fais une imprécation il suffit que le courroux du ciel l'accable Il a une crainte de la justice divine ce qui montre l'inculture du personnage. De plus, cette tirade révèle l'extraction populaire du valet. Il a en effet tendance à mélanger les niveaux de langue. Tout d'abord le courant familier est utilisé avec des termes tels que bête brute, épouseur a toutes mains, il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid pour lui Cela montre qu'il appartient à une classe sociale populaire. [...]
[...] Dom juan est un enragé selon son valet lorsqu'on lui parle de ces superstitions. Il préfère ne pas aborder le sujet tant son rejet des dogmes et des croyances est évident aux yeux du valet. Néanmoins ce personnage fait preuve d'autres formes de libertinages. En effet, Dom juan est un homme profite de la seule existence en laquelle il croit. On apprend qu'il domine les femmes dans ses relations, qu'il maîtrise les débats et s'adonne au libertinage amoureux. Son valet révèle que celui-ci multiplie les conquêtes c'est un épouseur à toutes mains On découvre le caractère hétéroclite des conquêtes car différentes les classes sociales sont évoquées Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne Il a un appétit de conquêtes constant et n'à aucune limite à son plaisir. [...]
[...] Il apparaît ici en conformité avec la tradition du valet classique comme un homme crédule, vaniteux et hypocrite à l'image de son maître. Les énumérations hétéroclites et les références savantes révèlent quant à elles l'origine populaire du valet qui profite de l'absence de Dom juan pour se faire valoir auprès de l'écuyer. Enfin cette tirade pose les termes du couple maître/valet : Sganarelle semble vouer une admiration refoulée à son maître. Dom juan trouve chez son valet son plus fidèle public. [...]
[...] La couardise du valet est mise en relief par mais s'il fallait qu'il en vînt quelque chose à ses oreilles, je dirais hautement que tu aurais menti. Conclusion partielle : Cette tirade permet au valet d'introduire son portrait. Il se présente comme un valet traditionnel de la comédie classique, orgueilleux et d'origine populaire qui a a cœur d'imiter son maître. Conclusion : Le valet dresse le portrait d'un maître qu'il craint et admire à la fois. On y apprend que Dom juan ne respecte aucune loi et défi l'ordre divin par une attitude contestataire que Sganarelle condamne. [...]
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