Sujet de Brevet s'attachant à analyser le poème Docilité de Supervielle. Les questions, la réécriture et la rédaction (sans reprendre le thème de la forêt, faire parler un animal ou un végétal qui s'interroge sur le sens de son existence) sont traitées.
[...] Son plaidoyer 5 points (1.a) L'adverbe pourtant dénote un lien d'opposition. point) Le vers je fais toujours ce qu'on m'avait dit de faire compose une fresque de l'impétuosité qui se déploie dans un mouvement irrépressible d'amplification à travers les vers 9 à 11 : On m'ordonna : "Prenez racine." Et je donnai de la racine tant que je pus. "Faites de l'ombre." Et j'en fis autant qu'il était raisonnable. "Cessez d'en donner l'hiver." Je perdis mes feuilles jusqu'à la dernière point) (2. [...]
[...] Enfin, une ponctuation forte émaille les vers qui se closent tous par un point. points) (3. La docilité correspond à une disposition naturelle à obéir, à se laisser aisément diriger par autrui, sans contestation aucune. Ainsi, un synonyme de docilité titre du poème, pourrait être obéissance, soumission passive. point) III. Sa requête 3 points (1. Que l'on me dise . ; Qu'on me réponde . : dans ces vers, le pronom exclusif on pourrait se référer à la mère nature ou à une puissance transcendante point) (2. [...]
[...] Aussi, une cuisson assez prolongée de ma chair réduit-elle sensiblement le risque d'effluves peu ragoûtants. [Argumentation et narration se retrouvent réunies] De tout temps l'on m'a apprécié, tout le monde connaît mon existence. Dans l'Antiquité on me dégustait déjà comme signalée source alimentaire en Mésopotamie ! Et je ne me plains pas, je n'essaie pas de me faire valoir : en effet, je me marie parfaitement avec tous les passés culinaires, tous les héritages des grand-mères. Quelques pois chiches et le plat est relevé, je scintille de mille feux dans les ragoûts, telles des perles rares. [...]
[...] On a signé mon apostasie dans la gastronomie française si raffinée parce que l'on m'a attribué des maux arbitraires que l'on n'oserait jamais prêter à d'autres féculents ! Ô terrible existence ! On me fustige, on me découpe, on me goûte à peine ! Suis-je si granuleux, si désagréable en bouche ? Et en plus on use ma riche appellation dans des formules si vulgaires, si triviales ô combien : " Qu'est-ce que t'as dans la tête ? Un pois chiche ou quoi ? [...]
[...] Quelle atteinte à mon honneur ! J'en suis tout retourné ! Néanmoins, j'accepte ce servage, cette vile soumission à la brutale hiérarchie des grands chefs parisiens. Que pourrais-je faire d'autre ? [Récit et argumentation là encore : on peut aisément faire fusionner les deux ] Avant que l'on me cuise, je voudrais savoir pourquoi m'avoir choisi comme bouc émissaire ? Qu'ai-je fait pour mériter une existence aussi misérable et vile ? [Deux adjectifs que l'on retrouve dans le Préambule des Confessions de Rousseau : vous l'aurez compris, nous avons opté au fil de la rédaction pour différents registres : ironique par la parodie, héroï- comique par le traitement du sujet mais aussi burlesque ] A travers cette méprise des humains, j'ose espérer ne pas avoir été coulé dans le même moule que les autres féculents. [...]
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