Un roi sans divertissement - Jean Giono (1947) - Quelle est la conception du bonheur dans cet ouvrage ?

Thèmes abordés

Un roi sans divertissement, Jean Giono, bonheur, personnage Madame Tim, lettres modernes

Résumé du document

Jean Giono a souvent exprimé dans ses romans précédents sa conception du bonheur, qui consiste à vivre sereinement et simplement, en harmonie avec la nature. Mais ici la nature est source de souffrances physiques et morales, et l'homme doit rechercher un substitut du bonheur dans les divertissements.

Extraits

[...] Un roi sans divertissement - Jean Giono (1947) - Quelle est la conception du bonheur dans cet ouvrage ? Lettres modernes Propos liminaires. Jean Giono a souvent exprimé dans ses romans précédents sa conception du bonheur, qui consiste à vivre sereinement et simplement, en harmonie avec la nature. Mais ici la nature est source de souffrances physiques et morales, et l'homme doit rechercher un substitut du bonheur dans les divertissements. I/. Insatisfaction et résignation Le monde que nous présente l'auteur dans ce roman est particulièrement sombre. [...]

[...] Un cas particulier : Madame Tim Saint-Baudille symbolise à tous égards cette recherche réussie de plaisirs modestes : dans ce lieu magique par sa situation et sa beauté, Madame Tim est l'organisatrice infatigable de fêtes joyeuses pour sa famille d'abord, mais aussi pour ses amis et même les villageois qu'elle est toujours prête à inviter. Entourée de ses filles et de ses nombreux petits-enfants, elle offre à tous sa joie de vivre et, par sa connaissance de l'âme humaine, elle parvient à la faire partager pour quelques instants. Mais Madame Tim est une étrangère, un phénomène « exotique » à la région en quelque sorte, ce qui explique sa philosophie de l'existence, forme de « carpe diem » : « Vivez bien, nous disait-elle, vivez bien, c'est la seule chose à faire. Profitez de tout ». (p. [...]

[...] Le bonheur est impossible car la vie n'est que frustrations et résignation comme l'affirme Saucisse, la moraliste de l'histoire : « Pour vivre la vie que j'ai vécue, il faut en prendre son parti. Pour vivre n'importe quelle vie, il faut en prendre son parti. » (p. 160). II/. Un remède : les divertissements passagers À défaut du bonheur total, certaines actions ou certains moments apportent pourtant des plaisirs passagers. C'est le cas du spectacle de la nature, à l'automne en particulier, ou un matin d'été, qui par sa beauté peut provoquer le bonheur de celui qui le contemple. [...]