Commentaire analytique de Jacques le fataliste et son maître de Denis Diderot : analyse des trois fins proposées.
[...] Les Lumières Conclusion Jacques, le Fataliste et son Maître, de Diderot oscille entre conte philosophique, œuvre théâtrale et roman libertin. Il rapporte le parcours incertain de Jacques et de son Maître, souvent surpris par les aléas. Au huitième jour, alors que le maître accompagné de Jacques rejoins son fils (reconnu) chez sa nourrice, il tue le chevalier de Saint-Ouin en duel et prend la fuite. Nous verrons en une première partie le rapport entre le narrataire et le destinataire, en une seconde, les trois parodies; en une troisième, nous nous attarderons sur les différentes facettes de Jacques, en une quatrième, c'est la cohabitation du classicisme et de l'originalité que nous observerons et enfin, la cinquième partie sera consacrée aux thèses philosophiques de Diderot. [...]
[...] Il revient au thème de la femme, à sa condition. Elle doit être pour lui, respectée : ainsi Jacques au "premier paragraphe" "n'abuse" pas de Denise alors qu'elle se livre à lui en pleures. Au contraire, il s'agenouille devant elle et la console. c'est ici une réflexion sur les devoirs conjugaux de la femme. L'inversion dont nous avons déjà pris conscience dans le rapport du narrataire et du destinataire renvoie à une réflexion sur la création : le lecteur ne doit pas être passif mais s'essayer, créer, participer : "Faîtes mieux, j'y consens". [...]
[...] faites mieux"; "je suis sûr que vous finirez comme moi." Le destinataire y répond te trompes, insigne calomniateur." Mais cette querelle prend bien vite fin puisque tout d'eux trouvent un accord : Jacques et Denise sont "sages". Cette dispute renvoie à celle du maître ety de Jacques qui se querellent, se réconciliant quelques secondes plus tard : si le maître ne peut se passer de Jacques, le bavard, le lecteur ne peut se passer du récit endossé par le narrateur ni même de l'enseignement littérature qu'il lui fournir. c'est aussi l'épisode du capitaine et de son ami qui reprend ainsi vie : l'un meurt sans l'autre, l'un console l'autre de l'infortune qu'il lui a causé. [...]
[...] Jacques, le fataliste et son maître constitue également un ouvrage où cohabite les traditions classiques et l'originalité. La nouvelle semble ici très présente : aucune information superficielle n'est donnée; seuls les gestes, émotions et éléments importants du décors sont nommés : Denise quitte sa chaise pour le lit, ni l'un ni l'autre ne sont décrits, la pièce ne l'est pas plus que le sont les brigand de Mandrins ni plus que Denise et Jacques eux-mêmes. Les actions importantes sont elles seules décrites dans leur précision : "Denise se mit à frotter avec sa flanelle sur la blessure même, dont la cicatrice était encore rouge, d'abord avec un doigt, ensuite avec deux, avec trois, quatre, avec toute la main." Le rappel de la nouvelle renvoie directement au classicisme. [...]
[...] Commentaire analytique _ Type Bac _ Niveau Terminal Jacques, le Fataliste et son Maître Diderot Analyse du dénouement : les trois fins 385-389; Pocket Classiques, spécial Bac, 2006) Plan : Introduction I. Rapport narrataire-destinataire 1. Invitation à l'écriture 2. Le lecteur créateur 3. La querelle narrataire-destinataire II. Trois parodies 1. La préméditation amoureuse 2. L'amour 3. Les retrouvailles III. [...]
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