Discours pour l'abolition de la peine de mort - Victor Hugo (1848) - En quoi ce texte est-il un réquisitoire qui reprend l'enjeu du logos et du pathos ?

Thèmes abordés

Lagos, Pathos, Victor Hugo, peine de mort, discours de 1848, réquisitoire, exode, rhétorique antique, texte argumentatif, argumentation, civilisation, barbarie, auditoire, synthèse, sentiment religieux, conviction, persuasion, parole, allégorie

Résumé du document

Le réquisitoire vise à dénoncer une injustice, contrairement au plaidoyer qui vise à défendre une opinion, une personne. Mais la frontière est faible entre les deux. Le registre est polémique. Il dénonce la cruauté de la peine de mort, car il a assisté à de nombreuses mises à mort, étant plus jeune. En février 48, un décret du gouvernement provisoire avait aboli la peine de mort uniquement en matière politique. En quoi ce texte est-il un réquisitoire qui reprend l'enjeu du logos et du pathos ?

Extraits

[...] Discours pour l'abolition de la peine de mort - Victor Hugo (1848) - En quoi ce texte est-il un réquisitoire qui reprend l'enjeu du logos et du pathos ? Introduction Réquisitoire de Victor Hugo, très célèbre. Le réquisitoire vise à dénoncer une injustice contrairement au plaidoyer qui vise à défendre, une opinion, une personne. Mais frontière faible entre les deux. Le registre est polémique. Il dénonce la cruauté de la peine de mort car il a assisté à de nombreuse mise à mort étant plus jeune. [...]

[...] Pour Victor Hugo le peuple est porteur d'une sagesse inégalable donc il se range du côté du peuple. Il faut donc abolir la peine de mort. Par contraste il présente les députés de l'assemblé qui n'ont pas su écouter le peuple de façon dépréciatif. Dépréciation de ces députés et déception de Victor Hugo. Les députés sont partagés entre ceux qui écoutent le peuple et ceux qui le manipule comme le montre la périphrase ceux qui agissaient sur son esprit . [...]

[...] L'orateur voit l'abolition de la peine de mort comme la suite logique de l'abolition de la torture. L'emploie du futur est signe d'une certitude voire un futur prophétique qui révèle la ténacité de l'orateur. Il se pose comme un visionnaire qui remporte l'adhésion de son auditoire. Il va plus loin en convoquant l'humain et passe au sentiment religieux. Un appel au sentiment religieux ligne 19-26 Il respecte la loi de dieu sur terre. Au milieu de son discours développe argument d'autorité, argument d'ordre religieux qui dénonce le paradoxe des députés prônant la peine de mort. [...]

[...] Or on ne peut pas réfuter cette thèse qui est évidente et irréfutable. Argument d'ordre logique donc il dénonce l'idée d'absurdité pour ceux qui ne se range pas de son côté. Menace discrète, Hugo restant bienveillant. Adopte un ton solennel comme le révèle le lexique du sacré qui introduira l'argument d'ordre divin développé par la suite. Ligne 6 et 7 : premier argument explicite, est un argument d'expérience ou d'ordre historique. C'est son argument principal qui justifie la position de l'orateur. [...]

[...] Puis confirmation de la thèse des ligne 10 à 26 qui oppose civilisation et barbarie. Puis péroraison des lignes 27 à 36. Un exorde solennel La captatio benevolentiae Dans l'exorde, la fonction du langage est phatique, elle cherche à établir un contact avec l'auditoire. La seconde est la fonction argumentative pour attirer la bienveillance de l'auditoire. Le discours n'est pas rédigé mais la rigueur révèle la maitrise de Victor Hugo pour la rhétorique antique. L'orateur commence par apostropher son auditoire messieurs , il s'adresse à lui. [...]