Les deux textes du corpus s'inscrivent dans le genre de la fable. Le premier a été écrit par Jean de La Fontaine au XVIIe siècle et est tiré des Fables ; le second a été écrit par Jean Anouilh au XXe siècle et est tiré des Fables. Tous deux ont pour titre « le Chêne et le Roseau » et sont écrits en vers hétérométriques. Les deux fables présentes ici mettent en relation un Chêne et un Roseau, tous deux doués de parole et dotés de comportements humains : il s'agit d'une prosopopée, qui permet a l'auteur de filer une métaphore tout au long du texte entre les arbres et les hommes.
[...] Chez Anouilh, le Faible est aigri par sa faiblesse et haineux : il n'accepte pas sa condition et attend une revanche qui puisse détruire celui qu'il attaque directement aux vers 15 et 22 ; cela s'oppose au roseau décrit chez la Fontaine qui ne fait qu'ironiser sur le discours du chêne : votre compassion part d'un bon naturel Le roseau chez Anouilh montre donc l'image de l'Homme aigri et jaloux du succès de l'autre, et qui attend plus la chute de l'autre que sa propre rédemption. Conclusion La reprise de la Fable de La Fontaine par Jean Anouilh inverse totalement le message véhiculé par la morale implicite de la fable de la Fontaine, et dévoile également des aspects et des images de l'Homme plus complexes en se basant sur la même histoire. [...]
[...] Quelles sont les différences entre les morales des fables du corpus ? Quelles images de l'homme proposent-elles ? Introduction Les deux textes du corpus s'inscrivent dans le genre de la fable. Le premier a été écrit par Jean de La Fontaine au XVIIe siècle et est tiré des Fables ; le second a été écrit par Jean Anouilh au XXe siècle et est tiré des Fables. Tous deux ont pour titre le Chêne et le Roseau et sont écrits en vers hétérométriques. [...]
[...] Les morales sur les Hommes Ainsi, la morale chez la Fontaine est que les puissants et orgueilleux finissent par trouver un jour quelqu'un (ou quelque chose) de plus fort qu'eux ; les faibles résistent mieux à cela avec leur attitude opposée à celle des nobles comparés au chêne. Il vaut donc mieux plier que résister, à long terme, en attendant la mort ou la maladie : le vent de la fable. Anouilh reprend trois siècles plus tard la fable de la Fontaine et la considère comme acquise dans les mémoires. De cette manière, le roseau et le Chêne savent déjà la morale de la Fontaine et comment va se terminer l'histoire. Ainsi, le Roseau fait l'orgueilleux, en annonçant la tempête. [...]
[...] La première différence entre les morales de ces deux textes se situe au niveau des deux personnages : chez la Fontaine, on n'a pas ici de morale clairement annoncée, car le poème se termine sur le déracinement et donc la mort supposée du chêne. On ignore tout de la réaction du roseau ou du Chêne après cet événement. La Fontaine laisse au lecteur le soin d'imaginer la morale, qui transparaît aisément : le roseau est bien évidemment le plus malin et le plus méritant (car il avait raison). [...]
[...] Il est également Brave et fournit un abri aux plus faibles, en défendant les autres de l' »orage (v13 et 14). Cette vision du Chêne qui ne plie pas et ne soumet donc pas est présente de la même manière chez Anouilh, mais le chêne ici plie non pas pour son orgueil personnel mais au nom de l'humaine nature qui nous fait déjà trop baisser la tête. Il a donc une certaine noblesse de caractère, car il connaît déjà son sort final, mais l'accepte au nom de son statut présent. [...]
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