Les personnages sont donc narrateurs et « victimes » de narration. Les différentes interruptions sont marquées par les interventions de Diderot s'adressant directement au lecteur mais au final le texte est tout de même cohérent. Il utilise le principe de progression par digressions, emprunté à Sterne dans Tristan Shandy. Les digressions étant des discours qui s'écartent du sujet initial qui est le voyage mais les amours de Jacques prennent sa place et occupent une place centrale dans le récit. Les interventions du narrateur qui interpellent le lecteur ont pour but de jouer avec lui et lui demandent de la patience pour connaître le dénouement des récits qui sont mis en suspens que provisoirement; ces interruptions font renaître en permanence le désir du lecteur (...)
[...] Le message de Diderot Avant tout, Diderot souhaite donner un côté réel à son récit, contrairement aux romanciers de son époque. L'écrivain ne suit pas les traditions romanesques. Il s'en moque et joue avec son lecteur. Diderot cite : Je m'amuse à écrire sous des noms empruntés les sottises que vous faites ; vos sottises me font rire : mon écrit vous donne de l'humeur page 306. L'auteur avoue donc qu'il s'est inspiré du comportement banal et quotidien de son lecteur pour mener les histoires qu'il écrit. [...]
[...] Il est à son service depuis 10 ans Portrait moral Diderot ne dresse pas de portrait moral pour Jacques, néanmoins, nous pouvons déduire son caractère à travers ses actes. C'est la meilleure pâte d'homme un bon homme franc, honnête, brave, attaché, fidèle et têtu. Il est fataliste (il était écrit là-haut). Il est courageux (p.32-33), serein (p.35 l.4-5), bavard. Son goût pour la parole viendrait du fait d'avoir été bâillonné durant son enfance chez ses grands- parents. Il est sensible et généreux (p.123 -124). Il profite de la vie, ne se prive pas 189), boit et mange a satiété. [...]
[...] Il s'est blessé il y a 20 ans sur le champ de bataille de Fontenoy d'une balle dans le genou. Il est abandonné sur le champ de bataille puis amené en direction de l'hôpital. Le convoi s'arrête devant une chaumière et Jacques est recueilli par une paysanne. Il est d'abord soigné chez ses paysans par un chirurgien puis chez ce chirurgien lui-même. Lors d'une de ses sorties, il aide une servante en lui donnant les sous qu'il lui reste puis sur le chemin du retour, se fait attaquer par une bande de brigands. De retour chez ce chirurgien, M. [...]
[...] Les récits contenus dans Jacques le Fataliste et son maître sont contés de différents manières et n'ont pas tous la même importance. Les récits enchâssés sont les récits qui en entraînent d'autres comme quand Jacques dit à son maître que les cinq Louis qu'il possède lui ont été donnés par son frère Jean, alors le maître veut en savoir plus sur le frère Jean et Jacques s'embarque dans l'histoire de son frère quand il va à Lisbonne. Là aussi on peut voir une bonne représentation de conversations de la vie courante. [...]
[...] Il invite donc le lecteur à réfléchir à ce point lorsqu'il lit un livre. On trouve beaucoup d'autres passages où le narrateur est commentateur.En voici quelques exemples: p.226 l.18-p.228 l.21: “Vous entrez [ . ]aux femmes communes.” Il anticipe et répond aux réactions du narrataire, il démontre à son lecteur qu'il ne doit pas porter de jugements hâtifs sur Mme de la Pommeraye.Il nous donne aussi quelques informations (trucs) sur l'art de l'écriture en soulignant la ponctuation utilisée. p.333 l7-22:”Lecteur, vous suspendez [ . [...]
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