Ce texte est un article du "Dictionnaire philosophique". On pourrait s'attendre à un texte explicatif qui aurait pour but d'informer le lecteur sur l'anthropophagie en en donnant la définition. Cependant, on s'aperçoit vite que le jugement du locuteur est perceptible, que l'article n'est pas neutre et objectif mais au contraire qu'il vise à faire réfléchir les destinataires.
Le locuteur parle à la première personne "je" et raconte une rencontre avec des "sauvages du Mississipi". Il utilise le passé simple comme pour un récit. Il paraît heureux de cette rencontre comme l'indique l'emploi du nom "honneur". Il transcrit au discours indirect un dialogue entre une dame dite « sauvage » et lui. La dame justifie l'anthropophagie par un argument : Il vaut mieux manger l'ennemi que de le laisser manger par des animaux.
[...] Devant ces sauvages ces primitifs qui semblaient vivre si près de la nature, ils ont adopté des attitudes diverses : respect, curiosité pour certains et volonté d'assimilation à la culture européenne et à la civilisation pour d'autres. Introduction du texte Ce texte est un article du Dictionnaire philosophique. On pourrait s'attendre à un texte explicatif qui aurait pour but d'informer le lecteur sur l'anthropophagie en en donnant la définition. Cependant, on s'aperçoit vite que le jugement du locuteur est perceptible, que l'article n'est pas neutre et objectif mais au contraire qu'il vise à faire réfléchir les destinataires. [...]
[...] Il utilise le présent de vérité générale et la répétition de la tournure c'est là qu'est pour donner plus de poids à son argument. Il en profite pour dénoncer la guerre considérée comme une simple boucherie qui offre à manger de la viande humaine en employant un vocabulaire dépréciatif : vile cuisine crime et horreur Voltaire utilise une question rhétorique ou oratoire pour soutenir son argument. III) Argument selon lequel la barbarie est relative par rapport à ce qui est culturellement accepté (l.6-9) Voltaire relativise la séparation entre barbarie et civilisation en utilisant l'ironie à travers l'expression qu'on nomme policées qui émet un doute quant au fait qu'elles soient véritablement civilisées. [...]
[...] Cela s'appelait l'anathème; c'était un véritable sacrifice, et il est ordonné au vingt-et unième chapitre du Lévitique de ne point épargner les âmes vivantes qu'on aura vouées; mais il ne leur est prescrit en aucun endroit d'en manger, on les en menace seulement : Moïse, comme nous avons vu, dit aux Juifs que, s'ils n'observent pas ses cérémonies, non seulement ils auront la gale, mais que les mères mangeront leurs enfants. Il est vrai que du temps d'Ézéchiel les Juifs devaient être dans l'usage de manger de la chair humaine, car il leur prédit, au chapitre xxxix, que Dieu leur fera manger non seulement les chevaux de leurs ennemis, mais encore les cavaliers et les autres guerriers. Et en effet, pourquoi les Juifs n'auraient-ils pas été anthropophages? C'eût été la seule chose qui eût manqué au peuple de Dieu pour être le plus abominable peuple de la terre. [...]
[...] Dans les temps où une contrée était peu peuplée d'hommes, ils avaient peu d'art, ils étaient chasseurs. L'habitude de se nourrir de ce qu'ils avaient tué fit aisément qu'ils traitèrent leurs ennemis comme leurs cerfs et leurs sangliers. C'est la superstition qui a fait immoler des victimes humaines, c'est la nécessité qui les a fait manger. Quel est le plus grand crime, ou de s'assembler pieusement pour plonger un couteau dans le coeur d'une jeune fille ornée de bandelettes, à l'honneur de la Divinité, ou de manger un vilain homme qu'on a tué à son corps défendant? [...]
[...] Il paraît heureux de cette rencontre comme l'indique l'emploi du nom honneur Il transcrit au discours indirect un dialogue entre une dame dite sauvage et lui. La dame justifie l'anthropophagie par un argument : Il vaut mieux manger l'ennemi que de le laisser manger par des animaux. Cette anecdote datée fonctionne comme un exemple qui vient soutenir l'argumentation de Voltaire : de plus en laissant la parole à l'autre il permet de montrer l'intelligence d'autrui capable d'expliquer son comportement. II) Reprise de l'argument selon lequel l'homme mort est une proie (l.5-6) Voltaire reprend l'argument selon lequel il vaut mieux manger l'ennemi que de le laisser aux bêtes. [...]
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