Voltaire est un célèbre écrivain et philosophe du XVIIIe siècle, le Siècle des Lumières. Il a publié des contes philosophiques comme "Candide" et a contribué au combat contre l'obscurantisme et à l'encyclopédie. Il fait paraître le "Dictionnaire philosophique portatif" en 1764 pour compléter l'encyclopédie. Il se présente comme une série d'articles dont ceux sur le fanatisme, l'intolérance, ici la guerre.
Cet extrait est un texte engagé puisque Voltaire y critique la guerre. Ce texte qui est à la fois narratif et argumentatif s'inscrit dans le registre polémique. Voltaire y interpelle ceux qu'il considère comme responsables des guerres. L'intérêt est de faire de ce texte une arme philosophique de contestation. Quelle stratégie Voltaire met-il en place pour rallier le lecteur à sa cause ?
[...] On observe une insistance sur des scènes de guerre lignes Il est aussi profondément pathétique grâce à la présence du champ lexical de la souffrance physique lignes C'est un spectacle atroce, cependant la guerre est associée au chant ligne 5. Ici, le Te Deum évoque la mort alors que c'est un chant pour les moments heureux. Le but est de montrer en quoi la guerre est condamnable et de persuader le lecteur avec des scènes et des images terribles. Le texte est clair, il y a une condamnation sans discussion. Il veut provoquer chez le lecteur l'indignation. Il utilise plusieurs registres : le registre pathétique et le registre polémique. Ce texte s'apparente à un pamphlet. [...]
[...] On repère aussi une critique de l'héroïsme, valeur de l'époque, grâce à l'antithèse lignes Il critique aussi les gouvernants qui sont montrés avec des pouvoirs monstrueux et excessifs. Voltaire les accuse et les considère comme responsables, comme les religieux On repère l'implication de la religion, car elle accorde la justification lignes à 7. Le Te Deum est un chant de louange, qui ici parle de mort. Les religieux sont nommés avec des termes péjoratifs lignes Voltaire insiste sur le fait que les religieux sont intéressés, qu'on les paye ligne 10 alors que c'est contraire aux principes chrétiens. [...]
[...] Il met en avant leur hypocrisie Voltaire leur reproche d'être particulièrement sévère pour des faits mineurs mais d'accepter la guerre lignes 16, 17.On repère un comique de répétition avec le mot Éternel qui parodie le discours religieux. A partir de la ligne 18, il oppose riche et pauvre, poisson et viande. Il critique l'observation superstitieuse des rites et la différence de traitement suivant la richesse de l'individu. Voltaire a du mal à contenir sa colère. Il les interpelle directement ligne 21 en utilisant le terme misérable Cela souligne les contradictions. [...]
[...] Cela représente la violence et les dégâts de la guerre. Voltaire montre la sauvagerie de la guerre qui cause énormément de victimes. Selon lui, c'est une tuerie affreuse Le caprice ligne 23 souligne l'arbitraire des décisions prises. Cela montre l'aspect futile. On observe aussi une opposition entre un chef lignes et les hommes lignes Il y a une disproportion entre ceux qui décident de la guerre et ceux qui la font. On remarque la prise de parole d'un soldat lignes Il souligne la destruction à travers son expérience personnelle : la guerre est dénoncée. [...]
[...] "Dictionnaire philosophique portatif Voltaire (1764) - article "Guerre" Situation : Voltaire est un célèbre écrivain et philosophe du XVIIIe siècle, le Siècle des Lumières. Il a publié des contes philosophiques comme Candide et a contribué au combat contre l'obscurantisme et à l'encyclopédie. Il fait paraître le dictionnaire philosophique portatif en 1764 conçu pour compléter l'encyclopédie. Il se présente comme une série d'articles dont ceux sur le fanatisme, l'intolérance, ici la guerre. Les Lumières : c'est un mouvement littéraire, culturel, politique, économique du XVIIIe siècle regroupant philosophes et écrivains qui se sont engagés et battus pour la tolérance, la défense des libertés et l'égalité. [...]
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