Les Diaboliques, À un dîner d'athées, Barbey d'Aurevilly, Littérature, recueil de nouvelles, commentaire d'oeuvre, amour, relation amoureuse, adultère, discours, Religion, Philosophie
Les Diaboliques sont un recueil de nouvelles de Barbey d'Aurevilly, paru en 1874. La nouvelle "À un dîner d'athées" met en scène d'anciens révolutionnaires et militaires qui se racontent l'histoire d'un soldat vu à l'église. On s'interroge : pourquoi le soldat Mesnilgrand est-il entré dans l'église (on s'interroge aussi sur la présence de l'observateur athée) ? Il s'agit en fait d'une histoire d'amour et d'adultère. Mesnilgrand souhaite rendre une sépulture décente au coeur blessé de l'homme qu'il a cocufié. Le passage étudié est une pause narrative et descriptive qui met en place l'enjeu de la nouvelle : la femme et l'amour cruel.
[...] Les sujets politiques, historiques et militaires semblent, dans leur violence, opposés au sujet annoncé « Il y avait d'autres sujets de conversation », à savoir les femmes. Ligne 19 à 36 Le troisième mouvement est introduit comme une illustration d'un sujet de conversation type « Par exemple, il y avait les femmes ». Or, la taille du mouvement indique bien qu'il s'agit en réalité de la mise en place du thème central de la nouvelle, justifié par l'universalité de l'intérêt de l'homme pour la femme (cf. [...]
[...] La métaphore militaire des mouvements précédents revient, mais on reste assez flou pour que le lecteur s'investisse « les femmes des pays que beaucoup de ces soldats avaient parcourus, en faisant les beaux dans leurs grands uniformes victorieux ». L'ambiguïté de la figure du soldat reste présente, car même s'il est présenté victorieux, il est comme un enfant pour la femme avec son uniforme trop grand et son comportement insolent que le narrateur réprimande « et celles de la ville, chez lesquelles ils n'allaient peut-être pas, et qu'ils nommaient insolemment par nom et prénom, comme s'ils les avaient intimement connues, sur le compte de qui, parbleu ». [...]
[...] Il y a jeu sur le phonème « propre » qui sous-entend la bassesse animale « museaux », pour ne pas dire la saleté des hommes, qui les entraîne à la mort avec stupidité. Le passage narre et décrit le modèle de la conversation lors des dîners d'athées, pour ce faire, il détourne de manière pessimiste des images épiques. Le narrateur détache son propre discours de celui des locuteurs. Un leitmotiv de la fatuité se tisse dans le passage, passant des hommes à leurs comportements et sujets de conversation. [...]
[...] Les Diaboliques, À un dîner d'athées Barbey d'Aurevilly (1874) Pourquoi aimer alors que c'est douloureux ? Présentation de l'œuvre Les Diaboliques sont un recueil de nouvelles de Barbey d'Aurevilly, paru en 1874. La nouvelle « À un dîner d'athées » met en scène d'anciens révolutionnaires et militaires qui se racontent l'histoire d'un soldat vu à l'église. On s'interroge : pourquoi le soldat Mesnilgrand est-il entré dans l'église (on s'interroge aussi sur la présence de l'observateur athée) ? Il s'agit en fait d'une histoire d'amour et d'adultère, Mesnilgrand souhaite rendre une sépulture décente au cœur blessé de l'homme qu'il a cocufié. [...]
[...] Il y a une certaine habileté de l'auteur dans l'enchaînement rapide des phrases. Il y a une volonté de surenchère du discours et une relance permanente du lecteur, une volonté de l'éblouir (cf. références historiques). Ligne 14 à 19 Dans le second mouvement, l'énumération des sujets de conversation accélère la narration, ça devient un texte que l'on écoute. Les sujets sont nombreux, mais sont toujours liés à la destruction, fureur, amplification + rôle fondamental de l'ouïe « tempêtes », « tintamarres ». Univers satanique et sombre. [...]
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