Le Diable au corps est un des deux seuls romans publiés par Raymond Radiguet, avec le Bal du comte d'Orgel. Ce roman est une fausse autobiographie : Raymond Radiguet a fait de sa vie une fiction. Ce roman au moment de sa publication, en 1923 a fait grand scandale, car il présentait la guerre comme condition même au bonheur des amants, et portait atteinte au respect dû aux soldats, représentés par la figure de Jacques dans le roman (...)
[...] Elle me montrerait mieux, des fleurs stylisées Je jugeai bon, pour la première fois, de ne pas lui dire que je trouvais ces sortes de fleurs ridicules. Sous son chapeau, elle ne pouvait bien me voir. Moi, je l'observais. - Vous ressemblez peu à madame votre mère, lui dis-je. C'était un madrigal. - On me le dit quelquefois ; mais, quand vous viendrez à la maison, je vous montrerai des photographies de maman lorsqu'elle était jeune, je lui ressemble beaucoup. [...]
[...] Séquence : Le roman Texte : Le Diable au corps, chapitre 4. Auteur : Radiguet TEXTE Quand le train entra en gare, Marthe était debout sur le marchepied du wagon. Attends bien que le train s'arrête lui cria sa mère. Cette imprudente me charma. Sa robe, son chapeau, très simples, prouvaient son peu d'estime pour l'opinion des inconnus. Elle donnait la main à un petit garçon qui paraissait avoir onze ans. C'était son frère, enfant pâle, aux cheveux d'albinos, et dont tous les gestes trahissaient la maladie. [...]
[...] Après la première surprise désagréable, je me félicitai de son étroitesse, d'autant mieux que j'eusse craint, s'il avait lui aussi goûté Les Fleurs du mal, que leur futur appartement ressemblât à celui de La Mort des amants. Je me demandai ensuite ce que cela pouvait bien me faire. OUTILS D'ANALYSE Introduction : Contexte large : Le Diable au corps est un des deux seuls romans publiés par Raymond Radiguet, avec le Bal du comte d'Orgel. Ce roman est une fausse autobiographie : Raymond Radiguet a fait de sa vie une fiction. [...]
[...] Contexte étroit : Le chapitre 4 présente la rencontre entre les deux futurs amants, Marthe et François. Le lecteur s'attend donc à une rencontre amoureuse classique, telle qu'il peut se l'imaginer. La rencontre entre les deux protagonistes est au contraire dénaturée. Une rencontre amoureuse dénaturée : Commence comme une rencontre stéréotypée : Quai de gare, entrée théâtrale : tout le monde l'attend, elle est debout sur le marchepied du wagon Dès le début : Opposition mère fille ( Le narrateur a fait un portrait peu flatteur de la mère, il accorde de l'importance à cette opposition, qui sera un sujet de discussion. [...]
[...] - Vous pourrez le demander à maman (comme si elle avait besoin de se justifier ; d'habitude, je ne me coiffe pas si mal, mais j'étais déjà en retard et je craignais de manquer le second train. D'ailleurs, je n'avais pas l'intention d'ôter mon chapeau. Quelle fille était-ce donc, pensais-je, pour admettre qu'un gamin la querelle à propos de ses mèches ? J'essayais de deviner ses goûts en littérature ; je fus heureux qu'elle connût Baudelaire et Verlaine, charmé de la façon dont elle aimait Baudelaire, qui n'était pourtant pas la mienne. J'y discernais une révolte. [...]
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