Jean de la Fontaine s'inspire de nombreux fabulistes grecs pour écrire ses Fables, grâce auxquelles il passera à la postérité. Dans « Les Deux Coqs », fable 13 du livre VII des Fables, La Fontaine reprend l'anecdote de la fable d'Ésope, Les Deux Coqs et l'Aigle. Cette fable est située entre deux fables qui parlent de la fortune. La fable 13 traite aussi de ce thème, mais à travers des animaux. Le récit est une querelle de basse-cour entre deux coqs racontée avec originalité dans un registre épique que l'auteur parodie afin d'amuser le lecteur et de formuler une leçon de prudence et d'humilité. En quoi ce texte est-il une parodie épique ?
[...] De plus, La Fontaine a également recours à un langage s'apparentant à langue classique. III) Un langage soutenu En effet, l'auteur emploie un langage soutenu qu'il applique à des animaux de basse-cour. L'événement solennel et grandiose est alors dévalorisé et comique. Pour ce faire, des épithètes homériques appartenant à la langue classique sont utilisés : Hélène au beau plumage est emprunté à Homère. La périphrase La gent qui porte crête au vers et l'expression chanter sa victoire au vers 20 en sont également de bons exemples. [...]
[...] Dans Les Deux Coqs fable 13 du livre VII des Fables, La Fontaine reprend l'anecdote de la fable d'Ésope, Les Deux Coqs et l'Aigle. Cette fable est située entre deux fables qui parlent de la fortune. La fable 13 traite aussi de ce thème, mais à travers des animaux. Le récit est une querelle de basse-cour entre deux coqs racontée avec originalité dans un registre épique que l'auteur parodie afin d'amuser le lecteur et de formuler une leçon de prudence et d'humilité. [...]
[...] Les termes gloire (v.12 et amours (v.12 et haine et courage (v.15). Enfin, La Fontaine emploie de nombreuses exagérations dans le même but : parodier les récits épiques. C'est le cas avec le chiasme opposant le vaincu au vainqueur au vers 10 et dans toute la fable et l'anadiplose du terme amours repris de la fin du vers 12 au début du vers 13. De plus, de nombreux enjambements (allongement des phrases) sont employés aux vers 9-10 et 14-15 afin de donner plus d'ampleur. [...]
[...] II) Une scène de combat : emploi du registre épique Pour faire le récit du combat, le fabuliste a recours au discours narratif, au registre épique et à de nombreuses exagérations. En effet, dans cette fable, les temps et lieux sont précisés. Premièrement, on constate que le temps est vague, indéterminé comme on le voit aux vers 6 avec Longtemps et 14 avec tous les jours et l'emploi de l'imparfait de durée (v.9 Il voyait Ensuite, on peut voir que le cadre spatial est également indéterminé, les termes et expressions sur les toits la retraite et le voisinage en sont de bons exemples. [...]
[...] Le fabuliste a donc employé un langage soutenu provoquant ainsi un effet comique. Le texte apparaît donc bien comme une parodie des récits épiques. La Fontaine en effet, employé un registre épique pour faire référence à la Guerre de Troie à l'aide de procédés comme l'exagération \à l'épique et un style élevé. On pourra rapprocher ce texte avec l'œuvre de Voltaire intitulée Candide où l'héroïsme guerrier est ridiculisé dans l'épisode de la guerre entre les Arabes et les Bulgares. [...]
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