Vers la fin de sa vie, les oeuvres de Desnos sont marquées par le thème de la liberté et de la révolution : il est contre l'occupation nazi et écrit beaucoup de poèmes engagées qui montrent bien ses sentiments, ses opinons politiques et la volonté d'une France libre (de nazis). Mais ces oeuvres présentent aussi le thème de l'amour ainsi que des thèmes du surréalisme, courant auquel il appartenait.
Cette volonté de liberté se manifeste dans ce poème, intitulé Demain... extrait du recueil État de veille, publié en 1943 (...)
[...] En effet, quand Desnos écrit ce poème, la France est occuppée par les nazis. Les Résistants sont alors obligés de se cacher pour survivre. Desnos est aussi un Résistant et tente de faire passer un message d'appel à la Résistance à travers ce poème. Ainsi on comprend que l'objectif de ce poème n'est pas de montrer seulement la vie des Résistants. Il s'agit aussi de faire une éloge à ces combattants et nous avons donc ici un poème panégyrique. Nous essayerons donc, dans notre étude de voir les différents aspects du message que Desnos veut faire passer. [...]
[...] Pour renforcer cette idée, nous avons les termes demain pressenti par l'espoir», nous avons bien l'espoir qui annonce demain. L'espoir est le seul sentiment qui les fait avancer toujours, les fait continuer même s'ils vivent dans la souffrance et menacés par la mortcomme nous l'avons déja vu. Ainsi nous avons «demain» qui est aussi personnifié comme le temps avec le vocatif et le tutoiement t'attendre»). Mais si la personnification du temps évoque la souffrance, celle du demain, le fait d'avoir survécu un jour de plus évoque l'espoir. [...]
[...] Mais lorsque les Nazis ne découvrent pas les Résistants cachés et qu'ils sont partis,, il faut rallumer la lumière et le feu, c'est-à-dire l'espoir car la menace de la mort n'est plus aussi évidente et le fait qu'on n'y est survécu rapporte encore plus d'espoir. Nous pouvons aussi remarquer que l'espoir est mis en évidence dans ce texte par une antithèse. En effet, le nom «vieillard», un terme péjoratif évoquant la souffrance, s'oppose à l'adjectif un terme mélioratif qui renvoie à l'espoir. Donc l'espoir vainc même la souffrance. De plus, deux conjonctions de coordination s'opposent. Dans la deuxième strophe du poème, évoque la souffrance, la douleur , la brutalité de la vie de ces Résistants. [...]
[...] De plus on a l'impression que le verbe «vivons» dans ce vers peut être remplacé par «résistons». Ils résistent ainsi au présent, c'est à dire qu'ils résistent à l'occupation et aux Nazis. Par ailleurs, les actions qu'ils font tous les jours comme «vivons», «veillons», «gardons», «parlons», «tendons», «témoingnons», «dormons» et encore «vivons» montrent qu'ils répéterons ces actions pour toujours s'il le faut jusqu'à la fin de l'occupation. Le lecteur comprend qu'ils seront toujours là. Par la suite, pour faire l'éloge des Résistants, Desnos critique l'ennemi, c'est à dire les occupants, les Nazis. [...]
[...] Par ailleurs, ce texte symbolise une grande part de la vie de Robert Desnos car il a été lui-même un Résistant et il a vécu tout ceci, il est mort dans un camp de concentration pour sa patrie. Il laisse ainsi son témoignage, fait un appel à la Résistance et un hommage aux Résistants. Desnos n'a jamais céssé de lutter contre l'occupation et écrit plusieurs poèmes sur la Résistance et en particulier un poème très connu et semblable à notre texte: coeur qui haïssait la guerre Dans ce poème, Desnos montre un engagement très clair dans la résistance. Ce poème va circuler clandestinement et sera une marque pour toujours de la Résistance. [...]
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