Commentaire composé sur la chanson de Boris Vian intitulée Le déserteur.
[...] : il emploie le champ lexical de la souffrance mourir partir pleurer volé terme qui est répété de façon instante. Il nous pousse aussi à réfléchir. Mais cet épistolier non identifié est fictif. Il ne s'agit pas de Boris Vian car il fait de ce Déserteur un symbole destiné par le biais de la chanson à toucher un vaste public. II) Un texte provocateur et engagé Un récit de vie à valeur argumentative Le poème est scandé par cinq temps forts. [...]
[...] Même réécrit, Le Déserteur sera interdit sur les ondes durant plusieurs années. Un long débat s'en suit notamment dans la presse. Pour obtenir quand même sa diffusion et surtout rester dans le contexte pacifique du reste du texte, Boris Vian modifie les deux derniers vers La version initiale des 2 derniers vers était: "que je tiendrai une arme, et que je sais tirer . Boris Vian a accepté la modification de son ami Mouloudji pour conserver le côté pacifiste de la chanson. [...]
[...] Chaque temps fort se présente comme le sommaire d'une existence vécue Tout d'abord, Vian se réfère au passé lointain : depuis que je suis né est un premier repère temporel qui sert de base à une succession de malheurs (perte du père, pleurs de la mère, départ des frères, perte de sa femme). Tous ces malheurs sont ici associés au lexique de la perte mourir partir voler et de la souffrance souffert dedans sa tombe prisonnier et suggèrent que cette vie a été marquée par toutes sortes de maux et de blessures morales. [...]
[...] Grâce à ce procédé les termes déserter chemins tirer sont mis en valeur. On retrouve le même procédé parfois au milieu d'une strophe : les vers pleurer mes enfants crier aux gens ne riment pas avec un autre vers et se détachent ainsi du reste de la strophe. L'allusion à la forme poétique de la chanson est présente au vers 24 : on se moque des vers La musicalité La musicalité est omniprésente dans cette chanson qui multiplie les allitérations et assonances plaintives. [...]
[...] Cette simple chanson qui ne dénonce pas une guerre en particulier mais toutes les guerres, rejoint donc les ambitions des poètes les plus anciens : échapper au temps qui passe. Mais c'est aussi une chanson militante, dont le côté provocateur et pacifiste n'est pas sans rappeler A tous les enfants», autre chanson célèbre de Boris Vian dénonçant l'absurdité de la guerre. [...]
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