Commentaire d'un extrait de la dernière scène de la pièce de théâtre de Brecht La résistible ascension d'Arturo Ui (1941). Celui-ci s'articule en trois temps. Tout d'abord il montre la prise du pouvoir par Arturo Ui en s'appuyant sur la description des personnages, l'utilisation des pronoms, les paroles des personnages, les idées, les figures de style... Ensuite, il insiste sur le caractère burlesque de la scène avec les paronomases, la situation géographique, historique du texte, les jeux de décalage... Enfin, il met en évidence de quelle manière se fait la rupture de l'illusion théâtrale en analysant l'écriteau et l'épilogue de cet extrait.
[...] Epilogue Le spectateur ou le lecteur sont désignés par le vous. Utilisation d'impératifs. "Rester les yeux ronds", correspond à de la fascination, alors que dans cette situation, il faut analyser, réfléchir. Les spectateurs doivent avoir un regard critique. L'auteur fait une sorte de morale à l'individu. Il y a une personnification du nazisme. Cette pièce de théâtre est un apologue : sous-titre Parabole. Pour Brecht, le spectateur est en fonction d'observation. Le théâtre doit éveiller l'activité intellectuelle. Nécessité de défaire l'illusion théâtrale. Volonté de désaliénation : rendre libre le spectateur. [...]
[...] La Résistible ascension d'Arturo Ui a été écrite en 1941 (théâtre engagé). Arturo Ui est un gangster, il s'est associé avec un cartel (entente économique ou politique) du chou-fleur dans la ville de Cicero. Après être parvenu à ses fins par des procédés expéditives, Arturo Ui se livre à l'exercice politique du discours dans lequel il laisse apparaitre, sous des paroles rassurantes, une réalité brutale. Utilisation du registre comique. Cette scène nous décrit la prise du pouvoir par Arturo Ui. [...]
[...] La neutralité est impossible : il y a des paroles de menaces. Paroles de Betty : Ui et Gobbola lui dictent ce qu'elle doit dire. Il est difficile d'échapper à leur menace : "en ces moments si pénibles pour moi". Gobbola est un personnage ironique : l.17 : idée de liberté, de vote démocratique. Idée de soumission dans les didascalies : il y a une contradiction entre les paroles démocratiques et les actes. "les mains en l'air" l.15 : idée de brigands de bandits La parole des votants est confisquée. [...]
[...] Cela a une fonction dévalorisante. b. Jeux de décalage : Roulements de tambours et fanfares : cette illustration sonore avec le discours de Ui témoigne d'une volonté de créer l'étrangeté. Paroles de Gori : injonction du gangster. Brecht veut solliciter l'esprit critique du spectateur. Le théâtre est l'imitation d'une action. Une rupture de l'illusion théâtrale a. L'écriteau Il présente trois intérêts : -Une information à caractère historique. -Une clef de lecture de la scène et de la pièce. -Moyen de défendre une thèse. [...]
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