Le Dernier Jour d'un condamné - Victor Hugo (1829) - Comment la thématique de la pluie et du bruit démontre la souffrance subie par les forçats ?

Thèmes abordés

Victor Hugo, Dernier Jour, condamné, pluie, bruit, souffrance, thématique, Commentaire d'oeuvre, extrait, roman, romancier, poète, narrateur, littérature, monologue intérieur, mise en scène, forçats déshumanisés

Résumé du document

Le texte à l'étude est un extrait du roman Le Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugo, publié en 1829. Poète, dramaturge et romancier du XIXᵉ siècle, Hugo s'est imposé comme un artiste engagé dans la vie politique de l'époque. Par ses livres et poèmes, il dénonce ainsi les problèmes de sociétés de son temps comme le travail des enfants ou la peine de mort. D'ailleurs, ce roman constitue un « monologue intérieur », genre littéraire dont Hugo est l'inventeur, dans lequel sont décrites les dernières semaines de la vie d'un condamné à mort en attente de son exécution.

Ainsi, l'extrait à l'étude porte sur la description par le narrateur de la scène de ferrage de forçats auxquels toute forme d'humanité est enlevée, notamment à travers la double thématique de la pluie et du bruit qui témoignent de la souffrance subie. Dans un premier temps, il s'agira de constater que l'extrait commenté s'apparente à une scène de spectacle du registre tragique. Nous verrons, dans un second temps, dans quelle mesure cette scène sert à dénoncer à la fois l'humiliation et la violence subie par les forçats déshumanisés.

Extraits

[...] A travers cet extrait, l'auteur dénonce également la violence subie par les forçats. Il insiste ainsi sur la violence du geste des geôliers et sur la fragilité des forçats avec la comparaison des crânes des galériens à « une coquille noix » (ligne 32). Le champ lexical des armes utilisés témoigne de cette violence. Ainsi les forgerons de la chiourme sont « armés d'enclumes portatives » (ligne 28) et frappent « à grands coups de masses de fer » (ligne 29). [...]

[...] Le Dernier Jour d'un condamné - Victor Hugo (1829) - Comment la thématique de la pluie et du bruit démontre la souffrance subie par les forçats ? Le texte à l'étude est un extrait du roman Le Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugo, publié en 1829. Poète, dramaturge et romancier du XIXᵉ siècle, Hugo s'est imposé comme un artiste engagé dans la vie politique de l'époque. Par ses livres et poèmes, il dénonce ainsi les problèmes de sociétés de son temps comme le travail des enfants ou la peine de mort. [...]

[...] La thématique de la pluie et celle du bruit contribuent toutes les deux au tragique de l'extrait. Alors que « jusqu'alors le temps avait été assez beau » (ligne lorsque les forçats furent contraints de se déshabiller « le ciel devint noir, une froide averse d'automne éclata brusquement, et se déchargea à torrents dans la cour carrée » (lignes 6-7). Le champ lexical de la misère appuie ce sentiment d'horreur (« misérables sayons » (ligne tout comme le recours à des hyperboles (« un moment affreux où les plus hardis pâlissent » (lignes 29-30)). [...]

[...] La violence est telle qu'il « y en eut qui pleurèrent ; les vieux frissonnaient et se mordaient les lèvres » (lignes 35-36). En définitive, la scène de spectacle qui se joue sous les yeux du narrateur relève du registre tragique. Par la thématique de la pluie et du bruit notamment, l'auteur dénonce l'humiliation et la violence contre les forçats. Il témoigne ainsi de nouveau, dans cet extrait, de son engagement et de son positionnement politique à travers ses œuvres. [...]

[...] II/ La dénonciation de l'humiliation et de la violence subie par des forçats déshumanisés La scène, notamment par la thématique de la pluie et du bruit, contribue à la dénonciation de l'humiliation et de la violence subie par les forçats par l'auteur. La description de la scène et les champs lexicaux utilisés témoignent de la déshumanisation des galériens. D'abord, l'expression « la nudité eût été meilleure » illustre l'humiliation des forçats dans la cour, sous la pluie. Les compléments circonstanciels de lieu « dans la boue » (ligne 27) et « sur les pavés inondés » (ligne 27) indiquent combien ces galériens sont maltraités et se situent dans une situation humiliante. [...]