Emile Zola est un célèbre écrivain du XIXe siècle dont le roman, La Bête Humaine, fait partie d'une longue série de romans liés les uns aux autres par le biais de certains personnages appartenant à la famille des Rougon-Macquart. Ici, le roman se situe dans le monde des chemins de fers, le phénomène de l'époque. L'originalité du texte tient à l'ambiguïté de la relation entre le personnage principal et la locomotive. La scène observée est de registre tragique et pathétique ; ainsi, à travers l'accident, la relation entre Jacques et La Lison est mise en valeur par l'épreuve qu'ils traversent ensemble.
Le déraillement de la locomotive est décrit de façon tragique.
[...] Jacques lui pardonne volontiers de s'être montrée rétive même s'il est débordé d'un gros chagrin Il croyait être emporté dans le dernier petit souffle de la machine expression qui rappelle la vie [ ] arrachée ; on a en effet la sensation que la vie qui a été arrachée à La Lison a également été retirée à Jacques dans la même douleur pour l'un que pour l'autre, même si le mécanicien est en vie alors que sa ‘'moitié'', la locomotive, a péri. L'animalisation de La Lison renforce cette idée : elle est humaine et bête à la fois, comme Jacques, victime de pulsions meurtrières qui seraient le fruit d'une hérédité et qui lui donnent une sorte d'instinct bestial. Ce passage extrait de La Bête Humaine décrit un accident pathétique à l'issue tragique. [...]
[...] Jacques a perdu une partie de son âme, la seule chose qu'il pouvait aimer librement, sans avoir pour désir de la tuer. La personnification de La Lison aide à mieux comprendre la relation complexe entre celle-ci et Jacques Lantier. L'humanisation est-elle une échappatoire au progrès technique ? [...]
[...] La scène observée est de registre tragique et pathétique ; ainsi, à travers l'accident, la relation entre Jacques et La Lison est mise en valeur par l'épreuve qu'ils traversent ensemble. Le déraillement de la locomotive est décrit de façon tragique. On le remarque grâce aux champs lexicaux de la violence et de la santé détériorée, traduits par les expressions maladie blessée à mort agonie violemment flancs ouverts entrailles crevées éventrée la fin tragique broyée meurtrie Ces termes forts rendent la scène violente, voire effrayante. [...]
[...] Comme de nombreuses fois dans le roman, La Lison est personnifiée. La description de son cadavre humain est plus détaillée, mais pas tellement différente de celle qui sera faite du corps sans vie de Séverine, plus loin dans le roman. Le narrateur décrit sa position, la compare à une géante donne des informations sur ses organes ses membres Il approfondit cette description de la locomotive en énonçant l'état de ses entrailles et en associant la vapeur au sang de ses veines Le colosse tel que le narrateur décrit La Lison, voit ses pistons battre comme deux cœurs jumeaux Il est également dit que la machine expirait ; cela donne l'impression qu'elle a un souffle qu'elle respire comme un être vivant. [...]
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