Guedj, "Les cheveux de Bérénice" : commentaire de l'incipit

Résumé du document

Commentaire de l'incipit du roman de Denis Guedj, Les Cheveux de Bérénice. Ce document vous donne les clefs afin de construire votre commentaire : introduction de l'analyse, analyse sous la forme d'un plan semi-rédigé en trois parties et sous-parties et enfin conclusion.

Extraits

[...] Le point de vue est essentiellement externe : le lecteur est ainsi spectateur de la scène, face à un mystère qu'il ne pénètre pas de l'intérieur. La dramatisation du spectacle : les risques de plus en plus grands pris par Obole Il advint alors quelque chose d'inouï l.90). Des phrases courtes, un rythme rapide (l.75-86), un vocabulaire très accessible (parfois familier : cf. les pognes = paluches ; une belle plante l.60 ; la bouche en cul-de-poule B. L'attrait du comique et de la sensualité de la scène . [...]

[...] Le début des Cheveux de Bérénice est-il un bon incipit de roman : Denis Guedj passionnet-il le lecteur pour l'histoire ? Oui, car il utilise de nombreuses ficelles parmi celles précédemment évoquées (sauf raconter la fin), afin d'intéresser le lecteur. Cf. le plan suivant de lecture analytique I. LE RÉCIT D'UNE RENCONTRE SURPRENANTE A. Le portrait dynamique d'Obole (en pied et en acte) Le portrait physique en pied et en acte : l'adresse, la laideur, la séduction du spectacle (il aura pour rôle de séduire Lagos), le bouffon (il sera ensuite en quelque sorte le bouffon de Lagos). [...]

[...] Un monde festif et ambigu Un spectacle de taverne. L'allusion aux spectacles de la Cour. Un monde interlope : le vieil Égyptien apprécierait aussi bien la compagnie du frère que la sœur l.215-216 C. Un avant-goût du personnage de Lagos Un prince voluptueux : . pour les fêtes du prince Lagos l.218. Conclusion : Le chapitre est dynamique et pose des pierres d'attente. Ce début de roman est à la fois assez plaisant (comique ) et instructif (références culturelles), conformément au projet didactique du roman. [...]

[...] Les plaisanteries plus ou moins épaisses de la taverne : le haut du crâne flasque comme du mou de vache l.3. La scène presque grivoise de l'aspiration du sang l.151-160. C. Le mystère de la rencontre Symbolique ambiguë du nain : à la fois l'anormalité, le démoniaque et en même temps l'habileté (deux traits de caractère qu'on retrouve exploités ici) : Sang de nain, sang de malin l.131. Anonymat des trois personnages finalement levé l.212-215. La présence incongrue et mystérieuse du trio distingué dans un lieu mal famé : trois personnages détonnaient dans cette taverne populaire l.140. [...]

[...] Ménager un effet de suspens à la fin du chapitre : on brûle de savoir la suite (cf. les romans-feuilletons du XIXème siècle, comme ceux d'Alexandre Dumas). Susciter d'emblée des émotions ou des sentiments (rire, sentiment de gravité Plonger le lecteur dans une ambiance mystérieuse ou dans l'incompréhension (qui sont les personnages ? Que font-ils ? Où sont-ils Mêler plusieurs intrigues sans qu'on comprenne tout de suite le rapport des unes avec les autres. Jouer sur les rapports plus ou moins inattendus entre l'effet d'attente provoqué par le titre (et la couverture) et la découverte de l'intrigue (Madame Bovary commence ainsi sur l'histoire de Charles Bovary . [...]