Le Démon de l'Espagne, François Mauriac, 1937, guerre d'Espagne, Seconde Guerre mondiale, horreur de la guerre, métaphore du conflit, symbole du deuil, engagement politique
La guerre civile espagnole souvent considérée comme le prologue de la Seconde Guerre mondiale est l'un des événements majeurs du 20e siècle, opposant les républicains et les nationalistes, de 1936 à 1939. Ce conflit a fait naître l'engagement politique de nombreux intellectuels, marquant cette guerre de dimension légendaire. L'écrivain engagé, François Mauriac, scandalisé par l'ampleur du conflit, n'hésite pas à faire part de son opinion dans de nombreux articles.
[...] Ce conflit a fait naître l'engagement politique de nombreux intellectuels, marquant cette guerre de dimension légendaire. L'écrivain engagé, François Mauriac, scandalisé par l'ampleur du conflit, n'hésite pas à faire part de son opinion dans de nombreux articles. Paru dans le Figaro en janvier 1937, l'article intitulé le démon de l'Espagne est révélateur de l'engagement politique Mauriac. En se mettant en scène dans son article, Mauriac créé une forme d'intimité entre l'écrivain et le lecteur afin de dénoncer au mieux l'outrage subi par l'Espagne face à une guerre dont elle devient peu à peu spectatrice. [...]
[...] Comment Mauriac exprime-t-il son jugement et ses émotions sur cette question de politique internationale ? Plan possible : L'horreur de la Guerre d'Espagne dépeinte par Mauriac II- L'injustice du martyre enduré par ce pays Condamnation des nations étrangères qui représentent le « démon de l'Espagne » II- La plainte du journaliste : un engagement émotionnel L'horreur de la Guerre d'Espagne dépeinte par Mauriac Mise en avant de l'horreur de l'actualité : • C.l. massacre « tuerie, bourreaux, charnier, deuil » et du supplice « agonise, âme désincarnée » barbarie et atrocité de la G • Nombreuses images dégradantes/ choquantes - « des races ennemies s'entretuaient sur un cadavre » - Métaphore du conflit avec boucherie bestiale « se mangent entre eux », « se dévorent » renforce l'inhumanité et brutalité • « journal frais imprimé », « tout à l'heure » + citation de journal relie l'horreur à un présent actuel L'Espagne mise à feu et à sang : • E. [...]
[...] • Emploi ton réprobateur et accusateur « nous qui l'aimons bien et la laissons mourir » - Dénonce racisme envers espagnols dans la saynète • Cherche à réveiller les consciences en jouant sur la culpabilité du lecteur II- L'injustice du martyre enduré par ce pays Glorification de l'Espagne : il loue sa grandeur, sa pureté, son innocence face à la violence • M. se met en scène au plus proche du peuple espagnol, forme d'intimité • Belle peinture de l'E et de son peuple - à travers la danseuse, allégorie de l'âme espagnole - « elle danse, elle danse » effet rythmique accentue la beauté de la danse • Supériorité intellectuelle et culturelle du peuple E dans la saynète • Intériorité spirituelle de l'E - Métaphore du cœur espagnol « où dans les cœurs confondent leur écume » - « château secret » =>intériorité profonde de l'âme espagnole à « jamais » inébranlable Dénonce les intentions réelles des nations étrangères : • E présenté comme absente et comme étant le « prétexte » d'une guerre dont elle devient spectatrice - Utilisation voix passive infériorité du pays, impuissance, réduit à la servilité • Dénonce les intentions expérimentales des n.e. [...]
[...] Le journaliste cherche par conséquent susciter la compassion du lecteur, afin que l'outrage enduré par l'Espagne soit perçu et appréhendé dans son intégralité. Le martyre de ce pays, dépeint par Mauriac, fait naître l'empathie du lecteur qui prend alors pleinement conscience de la souffrance du peuple espagnol. En quoi cet article présente-t-il les signes avant-coureurs de l'embrasement mondial de la seconde guerre mondiale ? [...]
[...] et sanctification du peuple esp • « les chefs ont trafiqué de son âme » violation des principes moraux Conclusion : Mauriac au travers de cet article, fait part au lecteur de son engagement politique dans la guerre espagnole ainsi que son opinion en tant que journaliste engagé. En insistant sur l'horreur et l'atrocité du conflit, dont l'Espagne est à la fois spectatrice est victime, Mauriac dénonce le détachement et le désintéressement de la France face cette guerre se déroulant sous ses yeux. [...]
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