Les Demeurées - Jeanne Benameur (1999) - En quoi l'école représente-t-elle une rupture avec le quotidien de Luce et La Varienne ?

Thèmes abordés

Les demeurées, Jeanne Benameur, école, éducation, Luce, La Varienne, parents, enfant, roman, institutrice, marge sociale, famille, Le Rouge et le noir, Stendhal

Résumé du document

L'école a, depuis plusieurs siècles, une très grande importance dans la vie des enfants, mais que se passe-t-il quand leurs parents refusent qu'ils s'y rendent ? Le texte soumis à notre étude prend part dans la réponse à cette question. En effet, dans Les Demeurées, roman de fiction publié en 1999 par l'autrice française Jeanne Benameur, les deux personnages clés de l'histoire vivent en marge de la société. La Varienne, mère de Luce n'a reçu aucune éducation, elle n'a, contrairement à Luce, pas les capacités requises pour comprendre le monde. Ainsi, tout devient compliqué lorsque la petite commence à se rendre à l'école après les sollicitations de Mademoiselle Solange, institutrice du village. Le passage que nous étudions se trouve peu après le début de l'apprentissage de Luce qui se heurte à de nombreux obstacles.

Extraits

[...] Ils représentent aussi une sorte d'émancipation pour Luce par rapport à sa mère qui est quant à elle incapable de retenir quoi que ce soit, le contraste entre la mère et sa fille est mis en avant et l'on comprend que Luce va réussir à s'intégrer dans la société. Pour conclure, nous pouvons donc dire que l'école est dans ce passage, un symbole de rupture avec le monde dans lequel vivaient Luce et La Varienne, puisque celui-ci vient à la fois rompre leur marge sociale mais aussi géographique. [...]

[...] Ainsi, Jeanne Benameur fait la peinture d'une scène cruciale du roman, rendant l'entrée de Luce dans un monde de savoir et d'éducation tout aussi spectaculaire qu'inquiétante. Ensuite, l'idée de l'apprentissage et de l'éducation effraie énormément La mère et sa fille, car ceci représente l'inconnu. Pour la Varienne qui n'a jamais eu d'éducation, ne s'est jamais rendue à l'école, l'idée que sa fille s'y rende semble inconcevable, elle la redoute terriblement. C'est l'effet que nous donne l'autrice lorsqu'elle écrit ligne 11 « La Varienne tourne autour de la table, comme un oiseau affolé autour du nid vide », elle utilise une comparaison pour faire le parallèle entre son personnage et un animal, à la fois ignorant et peureux, permettant de faire ressortir l'instinct maternel d'une mère voulant à tout prix protéger son enfant du danger, qui se trouve être l'école dans ce passage. [...]

[...] Les Demeurées - Jeanne Benameur (1999) - En quoi l'école représente-t-elle une rupture avec le quotidien de Luce et La Varienne ? L'école depuis plusieurs siècles une très grande importance dans la vie des enfants, mais que se passe-t-il quand leurs parents refusent qu'ils s'y rendent ? Le texte soumis à notre étude prend part dans la réponse à cette question. En effet, dans Les Demeurées, Roman de fiction publié en 1999 par l'autrice française Jeanne Benameur, les deux personnages clés de l'histoire vivent en marge de la société. [...]

[...] Celle-ci refuse de formuler ce qu'elle fait à l'école, grâce à la paraphrase « Parviennent jusqu'aux oreilles de son élève, » Luce contourne la situation refusant d'utiliser des mots tel que « apprendre ». Elle montre qu'elle est consciente de ce qui se passe mais semble le refuser par peur de ce qui pourrait arriver, peur de la nouveauté. Ainsi, si La Varienne est incompétente face à l'arrivée effrayante de l'enseignement dans leurs vies, Luce quant à elle subit bien moins cette nouveauté puisqu'elle semble la refuser tout simplement. Cependant, il se trouve que cet apprentissage s'effectue malgré tout. [...]

[...] Elles se trouvent donc impuissantes face à cette situation déjà compliquée, elles ne peuvent lutter, ce qui est confirmé, par la présence du passé composé dans les mêmes phrases, nous informant que la scène est terminée et que l'éducation a gagné, il est déjà trop tard et rien n'est laissé à l'imagination du lecteur, il est mis devant le fait accompli. L'éducation s'est donc introduite dans leur vie, mais aussi dans la tête de Luce qui a beau lutter, apprend de toute manière. L'accumulation ligne 22 « ses leçons de grammaire, d'histoire, de sciences » montre que ce qu'elle refuse d'intégrer se fraie un chemin malgré elle dans son esprit, elle semble vouée a l'apprentissage d'une manière presque divine, elle ne peut échapper à son destin, l'éducation. [...]