Ecrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français, Victor Hugo est considéré comme l'un des plus importants écrivains romantiques de langue française. Auteur de romans, il s'illustre également dans la poésie engagée (contre Napoléon III avec les Châtiments), dans la poésie épique (la Légende des siècles) et la poésie lyrique grâce aux Contemplations. La noyade de sa fille Léopoldine l'affecte particulièrement. Ce poème est extrait du livre 4 des Contemplations, intitulé Pauca meae qui signifie "quelques mots au sujet de ma fille" (...)
[...] Il y a des compléments circonstanciels de lei qui se succèdent : campagne forêt montagne Les lieux deviennent de plus en plus oppressants. On ne trouve pas de mention de lieu dans a deuxième strophe. Le poète est replié sur lui-même. Le lieu devient précis dans la strophe 3 : Harfleur vers 10. C'est un lieu portuaire. La mention des bateaux invite à penser que le voyage n'est pas fini. B. La progression dans le temps. Il y au vers une accumulation d'indices : date, moment, heure. [...]
[...] Texte étudié : Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. [...]
[...] Les mains croisées marquent la réflexion. Les deux attitudes sont rapprochées par la rime intérieure é La fermeture du regard, de l'ouïe est caractérisée par les négations rien aucun vers 6. Il perd le regard de poète, indifférent à la beauté de la nature, du monde. Les yeux fixés sur mes pensées rapproche le concret (les yeux) de l'abstrait (la pensée). III) Le pouvoir de la poésie. A. La symbolique de l'espace et du temps. On passe d'une nature sombre, difficile d'accès, à une nature lumineuse et ouverte sur la mer, l'infini. [...]
[...] La construction du poème. Au début, on a l'impression qu'il va retrouver sa compagne (stéréotype de la rencontre amoureuse). Le tutoiement exprime une relation de proximité. La vérité n'est levée qu'au 11ème vers. tu est le sujet d'un verbe au présent, ce qui implique que le destinataire est toujours en vie. La poésie confère l'éternité. Conclusion : Dans ce poème, le lecteur peut s'identifier à l'auteur. Mais la poésie transfigure la douleur car elle confère l'immortalité de Léopoldine. Cela explique la sérénité retrouvée par le poète à la fin du poème. [...]
[...] On retrouve le champ lexical de la souffrance. On l'observe grâce à l'accumulation d'adjectifs : triste au vers 8. Seul est d'habitude la posture du poète romantique, mais ici, il exprime la douleur du fait qu'il n'accepte pas le regard d'autrui. La 2ème strophe est la seule où Hugo ne dialogue pas avec sa fille. Inconnu ne désigne plus le romantique mais l'homme qui a perdu sa fille. L'alexandrin déstructuré du vers 7 marque le bouleversement du poète. L'adjectif triste fait l'objet d'un rejet. B. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture