Nous allons étudier « Demain dès l'aube », poème élégiaque de Victor Hugo, à la fois poète, romancier et dramaturge du XIXe siècle. Cette œuvre, écrite le 3 septembre 1847, ne sera publiée qu'en 1856 dans le recueil Les Contemplations. Elle prend appui sur l'expérience la plus dramatique de la vie de l'auteur, la noyade de sa fille Léopoldine, le 4 septembre 1843, à l'âge de 19 ans. Dans ce poème régulier composé de trois quatrains d'alexandrins, Hugo s'adresse à sa fille et exprime sa décision de se rendre sur sa tombe pour le quatrième anniversaire de sa mort.
[...] Devenu aveugle et sourd, la mort semble peu à peu prendre possession de son être, comme elle se développe dans le poème. En effet, la régularité structurelle du poème, avec ses hémistiches réguliers comme au vers 11 : Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe avec ses parallélismes comme ni l'or du soir qui tombe, ni les voiles au loin (vers impose une lenteur qui rend prégnante la froideur de la mort. La rime tombe dans la dernière strophe, aux sonorités sombres, envahit d'obscurité ce pèlerinage. [...]
[...] Demain dès l'aube - Victor Hugo : comment Hugo réussit à mêler le chant d'amour à la douleur du deuil ? Nous allons étudier Demain dès l'aube poème élégiaque de Victor Hugo, à la fois poète, romancier et dramaturge du XIXe siècle. Cette œuvre, écrite le 3 septembre 1847, ne sera publiée qu'en 1856 dans le recueil Les Contemplations. Elle prend appui sur l'expérience la plus dramatique de la vie de l'auteur, la noyade de sa fille Léopoldine, à l'âge de 19 ans, le 4 septembre 1843. [...]
[...] En outre, le poète met en avant la difficulté du chemin qui le mènera vers celle qu'il veut tant revoir, comme pour signifier que cet amour si intense fait fi de toutes les barrières. L'indice temporel dès l'aube (vers ainsi que la métaphore l'or du soir qui tombe (vers mettent en avant la longueur du chemin à parcourir. De plus, le parallélisme j'irai par la forêt, j'irai par la montagne au vers montre les obstacles qu'il est prêt à franchir. [...]
[...] Si Victor Hugo, par l'utilisation d'un registre lyrique, rend intense, voire passionnel, l'amour qu'il porte à sa fille, c'est pour mieux exprimer la douleur qui paralyse ses sens et sa vie. Le rendez-vous amoureux se révèle un long cheminement vers une tombe, l'attente des retrouvailles laisse place à une solitude ineffable. Puisant dans un drame personnel, le poète transcende la dimension intime de ce chant. Le chemin que parcourt le poète s'apparente à un trajet initiatique, de la promesse d'un avenir à la certitude de la mort. [...]
[...] Hugo chante ainsi un amour intense, vivant et irréductible aux obstacles les plus difficiles. Cependant, ce lyrisme se mêle intimement à l'expression de sa douleur, celle d'un père qui a perdu son enfant. C'est ce que nous nous proposons d'étudier dans la seconde partie. Tout d'abord, malgré son adresse à sa fille, sa solitude se fait sentir, tout comme son incapacité à partager la beauté du monde. Il nous fait finalement part de la mort qui semble envahir sa vie. [...]
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