Dans les trois premiers paragraphes (lignes 1 à 13), le narrateur décrit les conditions épouvantables endurées par les soldats sur le champ de bataille qui rendent leur situation particulièrement pathétique : "une pluie torrentielle" (ligne 2), "les mortelles heures" (ligne 2), "les flaques" (ligne 3), "la boue" (ligne 3), "des champs détrempés" (ligne 4), "Alourdis par la fatigue" (ligne 5), "les uniformes pleins d'eau" (ligne 5) (...)
[...] Alphonse Daudet, La Partie de billard journal Le Soir, le 26 septembre 1871 In Les Contes du lundi ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Écrivain et auteur dramatique français, Alphonse Daudet publie Les Contes du lundi en 1873. Recueil de nouvelles en trois parties, ils sont inspirés de la guerre franco-prussienne et témoignent du goût de l'auteur pour les récits merveilleux. Ainsi, l'un des plus cruellement ironiques est La Partie de billard Un maréchal de France, en pleine déroute de l'armée impériale, et alors que le canon prussien sonne de plus en plus fort, s'acharne à gagner une partie de billard, tandis que ses hommes, dépourvus d'ordre, meurent par centaines sous le feu ennemi. [...]
[...] Ainsi, le narrateur commente la proximité des deux lieux : Il n'est pas loin cependant le quartier général (ligne l'adverbe y indiquant un jugement de valeur. Par ailleurs, les questions rhétoriques de la ligne 10 interrogent le lecteur. En effet, sont-elles des paroles rapportées d'une incompréhension des soldats sur le front, ou est-ce une intervention du narrateur qui interpelle le lecteur ? On peut se poser la même question pour la réponse qui est apportée à la ligne 14. Enfin, les commentaires du narrateur vont aussi sur l'appréciation globale du lieu : C'est lugubre (ligne 9). [...]
[...] Les canons, la gueule tournée vers le bois, ont l'air de guetter quelque chose. Les mitrailleuses embusquées regardent fixement l'horizon. Tout semble prêt pour une attaque. Pourquoi n'attaque-t-on pas ? Qu'est-ce qu'on attend ? . [...]
[...] - Le quartier général La réponse du narrateur amène alors le lecteur à découvrir le quartier général : un beau château Louis XIII (ligne précisée par la redondance vraie demeure princière (ligne 17) avec ses vases fleuris (ligne 19) et les fleurettes des pelouses (ligne décrivant même la pièce d'eau où nagent des cygnes s'étale comme un miroir, et sous le toit en pagode d'une immense volière, lançant des cris aigus dans le feuillage, des paons, des faisans dorés battent des ailes et font la roue (lignes 20 à paradoxale car le cygne est un symbole de l'amour et de la fidélité tandis que le paon est traditionnellement bien connu pour la beauté des couleurs et depuis le Moyen Âge emblème d'immortalité, un comble en temps de guerre et à proximité du champ de bataille ! Les couleurs sont vives : rouges (ligne vertes (ligne 19) et dorés (ligne 22). L'univers y est lumineu[x] (ligne renforcé par un effet de miroir (ligne 21). De plus, tout y semble ordonné, aligné : l'alignement correct (ligne contrastant alors avec le C'est lugubre (ligne du début d'extrait. [...]
[...] On attend des ordres, et le quartier général n'en envoie pas Il n'est pas loin cependant le quartier général. C'est ce beau château Louis XIII dont les briques rouges, lavées par la pluie, luisent à mi-côte entre les massifs. Vraie demeure princière, bien digne de porter le fanion d'un maréchal de France. Derrière un grand fossé et une rampe de pierre qui les séparent de la route, les pelouses montent tout droit jusqu'au perron, unies et vertes, bordées de vases fleuris. [...]
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