La littérature japonaise relève de l'étrange, de l'insolite et de l'inconnue. Le défi est donc de taille et semble bien intéressant à relever pour nous, étudiants. En outre, nous entrons dans une littérature bien éloignée de la nôtre ; et qui plus est avec l'un des écrivains nippons les plus importants de l'ère Meiji : Akutagawa Ryonûnosuke.
Notre objet d'étude aura pour but d'analyser, sous forme d'un commentaire composé l'une des nouvelles de l'oeuvre Rashômon et autres contes, et ici, en l'occurrence une partie de Dans le Fourré. Cette oeuvre nous témoigne du savoir-faire de notre auteur en matière de narration (...)
[...] Le tumulte laisse alors place au calme. Cependant, il s'agit d'un calme terrible et annonciateur de malheur puisque cela annoncera la propre agonie du narrateur. Cette fin du passage qui est aussi l'épilogue du conte décrit la mort du mari, ce même mari qui se voit mourir et nous décrit comme un tableau macabrement poétique son passage de la lumière à l'obscurité. Le terme enfin est révélateur. Déjà avant son suicide il est affaibli : mon corps épuisé Il décrit minutieusement ses moindres faits et gestes comme s'il se dédoublait pour se voir dépérir. [...]
[...] Du reste, le conte date de décembre 1921. Akutagawa paraît manier avec une certaine dextérité diverses sortes d'écritures, classiques et ici modernes avec ce récit. Cela prouve que ses phrases s'adaptent à différentes manières d'écrire. Akutagawa a cette particularité de choisir des cadres, des mondes étranges, des contextes fantastiques, ceci permettant ainsi de pouvoir mieux exprimer ses sujets avec davantage de force et d'efficacité. Il y a donc chez notre auteur un perpétuel souci de la forme et une volonté continuelle de rechercher l'émotion vive et intense. [...]
[...] Enfin, et c'est ici que nous nous attarderons, nous avons le récit de l'ombre par la bouche d'une sorcière, de je voulais lui faire comprendre cela à pour n'en plus revenir Au fur et à mesure que chaque personnage déclare quelque chose, nous nous acheminons de plus en plus vers une explication. Cependant, il manque toujours un détail essentiel à la compréhension du récit. Le passage que nous allons étudier est l'occasion pour nous d'analyser la problématique de la transgression et de la sexualité à travers les propos de la sorcière. Dans un premier temps, nous étudierons le thème de la sexualité. Par la suite, nous analyserons la métamorphose de la femme. [...]
[...] ; j'étais enveloppé d'un silence profond Tout comme le dernier rayon solaire, lui-même décline petit à petit : le dernier rayon du soleil déclinant Le mystère chez Akutagawa reste perpétuel, puisqu'en effet, la personne qui s'approche ne nous est pas identifiée. Peut être s'agit-il d'une intervention divine. On ne le saura jamais puisque le narrateur nous dit bien : ce fut la fin. J'ai sombré dans la nuit des limbes pour n'en plus revenir Les ultimes points de suspension renforcent cette idée de mystère impénétrant. Néanmoins, cet étrange passage nous permet une nouvelle fois d'apprécier les talents d'écriture de notre auteur. [...]
[...] Buvant les paroles du brigand et y croyant dur comme fer, elle rêve quelque peu. Mais ce qui est le plus étonnant encore, c'est qu'elle va radicalement changer, souhaitant même la mort de son mari. Elle n'a donc plus rien à voir avec lui. Il semblait que le fait d'avoir couché avec ce brigand l'ait doté elle aussi d'une certaine pulsion de mort : tue cet homme ! S'il reste vivant, je ne pourrai pas vivre avec toi ! Les exclamations montrent toute la haine et la violence des mots. [...]
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