Fiche de lecture de l'ouvrage de Boris Cyrulnik : Les vilains petits canards.
[...] Celles-ci seront nécessaires dans le processus de résilience. La seconde guerre mondiale marque un changement culturel, on réfléchit sur la possibilité de prévenir le traumatisme. Voir d'en atténuer les conséquences dévastatrices. Cyrulnik pointe ensuite l'événement blessant, comme étant une blessure atteignant l'individu (dans le réel). Pour autant la blessure peut être au delà d'un simple coup, c'est une blessure qui peut s'étendre sur la durée, à titre d'exemple la violence psychologique, la maltraitance physique, sexuelle Cela peut relever également d'un événement grave, plutôt rare comme un décès, une agression La situation alors rencontrée peut toucher n'importe quelle instance de l'appareil psychique. [...]
[...] Le sens donné à cette interaction dépendra du contexte culturel, relationnel, et social. Au moment de la naissance, c'est une rencontre entre la mère et l'enfant, car il va prendre signification pour elle. Par les gênes (sexe, physique), en fait c'est à ce moment là l'enfant réel qui va prendre place. Et la mère devra faire comme le deuil de l'enfant imaginaire des temps de la grossesse. Ensuite, le père peut prendre sa place dans la vie (sensorielle) de l'enfant. [...]
[...] Car tout dépend de l'interprétation qu'en fait le sujet, qui restera toujours qu'une narration subjective. Mais l'importance étant que l'individu blessé soit le sujet, l'acteur de son passé, ainsi en devenant maître de son histoire, il est en mesure de se forger un avenir. Il met en avant que la construction nécessite de dépasser l'épreuve vécue et de reconstruire après elle une vie différente. Sans cela on risque de voir resurgir des émotions fragilisantes liées au traumatisme vécu à n'importe quel moment. [...]
[...] Boris Cyrulnik fait prendre conscience, que le lien peut être fait entre ces deux états, celui précédant le traumatisme et le suivant dans la continuité de l'histoire de vie. D'où lui vient cette métaphore du canard ingrat se métamorphosant en un magnifique cygne. La métamorphose c'est parvenir à trouver se propres ressources pour surpasser le traumatisme, même si il en gardera toujours une trace. Plusieurs possibilités peuvent aider une personne à surmonter une épreuve mais toutes ne sont pas selon Cyrulnik un processus de résilience. [...]
[...] Dans ce cas Boris Cyrulnik parle du déni, celui ci provoque chez l'individu un comportement ou il est comme avant, et laisse le traumatisme dans les flots de ses souvenirs. Dans nos pratiques nous nous trouvons parfois en face d'enfants blessés, la compréhension de ce phénomène de résilience est intéressant dans ce sens : L'éducateur n'est il pas le tuteur de résilience d'un enfant qu'il accompagne ? On peut aussi par cette œuvre de Cyrlunik, saisir l'importance de ne pas victimiser le sujet avec lequel nous travaillons, afin de lui laisser de part lui même la possibilité de rebondir et reprendre le fil de sa vie. [...]
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