Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand, Le Bret, Roxane, bilan d'une existence, panache de Cyrano, mère, commentaire de texte
Cyrano effectue dans cette scène une relecture lucide et explicative du passé :
- On y retrouve une courte rétrospection de sa vie au seuil de la mort introduite par "vous souviens-t -il" :
- "Ma vie" répétée plusieurs fois
- utilisation passé simple/imparfait "fut", "restais"
- Il s'agit d'un autoportrait lucide : il résume sa relation aux femmes placée sous le signe de l'échec.
- Abondance de négations : "ma mère ne m'a pas trouvé beau"
- La synecdoque suivante "grâce à vous, une robe a passé dans ma vie" révèle l'absence de vie amoureuse de Cyrano
[...] - Il s'adresse à la mort : « oui, vous m'arrachez tout ». • Les personnages expriment leur désarroi et leur peine : - L'emploi du registre lyrique renforce l'intensité dramatique comme le soulignent les exclamations : « Non non », « Mourir ainsi . Mourir » On y retrouve l'échange amoureux au service du pathétique : • Il s'agit du premier échange bilatéral sincère et lucide entre Cyrano et Roxane : « je vous aime vivez ». Mais cet amour est voué à l'échec pour les raisons suivantes : - La mort inéluctable de Cyrano - La laideur du héros qui selon lui est un obstacle infranchissable : « mais tu t'apercevrais que je reste pareil » • Souffrance de Roxane mise en exergue par l'emploi du registre pathétique. [...]
[...] Cyrano de Bergerac, dernière scène - Edmond Rostand (1897) Objet d'étude : Le théâtre du XVIIe siècle à nos jours : textes et représentations Séquence 3 : Cyrano, bretteur (=celui qui aime se battre à l'épée) de mots I. Le bilan d'une existence Cyrano effectue dans cette scène une relecture lucide et explicative du passé : • On y retrouve une courte rétrospection de sa vie au seuil de la mort introduite par « vous souviens-t -il » : - « Ma vie » répétée plusieurs fois - Utilisation passé simple/imparfait « fut », « restais » • Il s'agit d'un autoportrait lucide : il résume sa relation aux femmes placée sous le signe de l'échec. [...]
[...] L'utilisation majuscule personnifie les défauts que Cyrano a toujours combattu • « Panache » : ce mot clôt la pièce et est prononcé à la fin d'un vers entrecoupé ce qui attire l'attention des spectateurs et ménage le suspens. L'art de la pointe de Cyrano : • Il conserve le sens de l'à-propos (parler avec justesse dans une circonstance particulière) : « il me manquait un peu d'harmonie, en voilà » • L'épitaphe a quelque chose d'humoristique : il se met à distance, abandonne l'alexandrin pour des vers plus courts. On y retrouve une périphrase amusante « grand riposteur du tac au tac ». [...]
[...] • Cyrano ironise sur son sort avec lucidité, il se moque de Le Bret « voilà Le Bret qui grogne ». Conclusion Cette scène de la révélation et de la mort correspond ainsi à un sommet de pathétique : Cyrano livre le secret de sa vie au moment de son agonie. Mais le dénouement de la pièce échappe au drame larmoyant par la dernière scène, la scène dans laquelle Cyrano récapitule les moments forts de son existence et reformule les principes de sa morale. [...]
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