Lecture analytique semi-rédigée du chapitre 2 de La curée d'Emile Zola intitulé "La contemplation de Paris".
[...] Dans le présent extrait Saccard a emmené dîner sa femme Angèle en haut des buttes Chaumont ; il contemple Paris . Zola, en procédant à une description subjective de la ville, semble attaché à faire apparaître à travers le regard visionnaire de Saccard, la menace spéculative qui guette Paris, car le héros dévoile progressivement et malgré lui sa personnalité et ses désirs profonds. Lecture Ce jour-là, ils dînèrent au sommet des buttes, dans un restaurant dont les fenêtres s'ouvraient sur Paris, sur cet océan de maisons aux toits bleuâtres, pareils à des flots pressés emplissant l'immense horizon. [...]
[...] Ces deux éléments sont ici complémentaires pour transformer la ville en une cité des Mille et Une Nuits. III/ La découverte du personnage principal Saccard est à la fois celui dont on parle il fit apporter, il souriait . ) et celui par qui l'on voit et ses regards amoureusement redescendaient toujours il domine la ville. L'homme Plus que les détails sur son caractère, c'est la subjectivité de sa vision de la ville qui va nous renseigner sur lui. Aucun mot si ce n'est peut-être galanterie inusitée n'évoque directement sa personnalité. [...]
[...] On dirait que le quartier bout dans l 'alambic de quelque chimiste". Emile Zola, La Curée, extrait du chap (1871) Etude Une réalité regardée Saccard, le personnage principal, est installé au sommet des buttes dans un restaurant aux fenêtres ouvertes ; il embrasse l'immense horizon Impression d'espace Le champ lexical de la grandeur est important dans cet extrait : immense horizon espace le grand ciel larges feuilles un océan de maisons Dans la phrase emplissant l'immense horizon les assonances en i en , associées à l'allitération en s insistent sur l'étendue. [...]
[...] Pourtant elle apparaît progressivement et de façon indirecte à travers la description qui est faite de Paris. D'emblée, le spectacle modifie son comportement ; la gaîté qui l'envahit égaya souriait rire vient de ce qu'il regarde, et non du bonheur d'être au restaurant avec sa femme (celle-ci est d'ailleurs presque complètement effacée, n'apparaissant que dans les deux pronoms personnels ils et leur Ainsi, il regarde amoureusement non sa compagne qu'il ignore, mais cette mer vivante qui le fascine. Peu à peu la réalité de la ville disparaît au profit d'une transfiguration onirique. [...]
[...] Et ses regards, amoureusement, redescendaient toujours sur cette mer vivante et pullulante, d'où sortait la voix profonde des foules. On était à l'automne; la ville, sous le grand ciel pâle, s'alanguissait, d'un gris doux et tendre, piqué çà et là de verdures sombres, qui ressemblaient à de larges feuilles de nénuphars nageant sur un lac; le soleil se couchait dans un nuage rouge, et tandis que les fonds s'emplissaient d'une brume légère, une poussière d'or, une rosée d'or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des Tuileries. [...]
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