La fable 11 du livre VII, Le Curé et le Mort, est située dans le second recueil des Fables, où le bestiaire et l'imaginaire en liberté du fabuliste se sont nettement amoindris pour s'orienter vers une réflexion plus sérieuse et sentencieuse. Conforme à cette orientation du second recueil, le bestiaire en est absent. Ce récit est un modèle de satire anticléricale, critiquant plus volontiers les moeurs du clergé (...)
[...] Au 17ème siècle, il était communément porté par les prostituées parisiennes. enfin, il est difficile de passer sous silence le côté contre nature de ce péché puisqu'il s'agit, ni plus ni moins que d'un inceste entre un père de l'Église et sa propre nièce (vers 26). Difficile aussi de taire l'éclairage pervers que semble lui donner l'auteur, d'abord avec la différence d'âge (significative à l'époque) ainsi que l'adjectif popette (vers 26) venant du langage familier et signifiant alors proprette laissant entrevoir l'innocence. [...]
[...] Le paroissien en plomb : dans un cercueil de plomb. ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Recueils poétiques de Jean de La Fontaine (1621-1695), Les Fables choisies mises en vers furent publiées à Paris chez Denis Thierry ou chez Claude Barbin de 1668 à 1693. Composées de douze livres répartis en deux recueils, cet ouvrage regroupe plusieurs centaines de textes courts mettant souvent en scène des animaux ; les récits sont, sauf rares exceptions, suivis d'une morale qui indique la portée critique à apporter au texte. [...]
[...] Enfin, ce divertissement illustre parfaitement l'efficacité de l'apologue : brièveté, plaisir. Le point de vue qu'il défend s'impose tout naturellement. Mais cette fable est outrancièrement satirique (peut-être même trop du clergé et on ne s'étonnera pas de l'insistance de l'abbé Pouget auprès de l'auteur, affaibli par la maladie et diminué par la vieillesse, pour parvenir à lui faire admettre combien étaient mauvais pour la religion certains de ces textes et notamment ses Contes libertins, jugés licencieux, et ses fables anticléricales (comme également la fable 3 du Livre VII, Le Rat qui s'est retiré du monde). [...]
[...] Voilà Messire Jean Chouart Qui du choc de son mort a la tête cassée : Le paroissien en plomb entraîne son pasteur ; Notre Curé suit son seigneur 35 Tous deux s'en vont de compagnie. Proprement toute notre vie Est le curé Chouart qui sur son mort comptait, Et la fable du Pot au Lait. Des leçons : courtes prières. Messire Jean Chouart : une autre façon de nommer le pénis chez Rabelais. Le curé pense spécialement à Pâquette. Une feuillette : une fillette, c'est-à-dire une carafe. [...]
[...] II- Une satire anticléricale Dans cette fable, l'auteur fustige à la fois les mœurs dépravées du clergé, la fausse dévotion des ecclésiastiques et le mercantilisme de la religion. Les mœurs dépravées du clergé Si le récit a une teneur funèbre bien compréhensible dans le contexte d'un enterrement, l'évocation de cette dépravation des mœurs est clairement signifiée par la survenue de la tentation : - sexuelle : avec l'atmosphère de strip-tease : .d'abord, celui impossible du défunt : vers 8 et Robe d'hiver, robe d'été, Que les morts ne dépouillent guère . [...]
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