Problématique : Comment expliquer la relation du sujet à la vie et au monde, afin d'expliquer la possibilité d'un déclin de la vie, c'est-à-dire de la barbarie ?
Thèse : Le sujet a deux formes de savoir : le savoir scientifique, ou conscience, qui prend corps dans la relation au monde et à l'extériorité ; et le savoir de la vie, qui est la vie même, s'éprouve et ne révèle qu'elle-même, et est le fondement de toute connaissance.
« La barbarie n'est pas un commencement, elle est toujours seconde à un état de culture qui la précède nécessairement et c'est seulement par rapport à celui-ci qu'elle peut apparaître comme un appauvrissement ou une dégénérescence. » Donc la culture est toujours première, et les formes les plus basiques de l'organisation sociale forment déjà un état de culture : elles présentent une organisation, des lois implicites, des types de conduite destinés à permettre la vie en société. La simple reproduction des structures semble déjà mettre en œuvre des forces attendant de faire lever un monde nouveau.
[...] Toujours nous avons conscience du monde et jamais conscience de notre propre conscience du monde ; La philosophie a pour rôle de révéler cette activité inlassable. Certains savants (behaviorisme) ont mis en doute l'existence même de cette conscience, et exigeait qu'on leur fasse voir la conscience. Mais la conscience est justement ce pouvoir de faire voir . auxquels ils font constamment appel Pouvoir de rendre visible. La Conscience est souvent comprise comme le sujet, qui est la condition de l'objet. [...]
[...] Si la culture est l'affaire de la vie, la science n'ayant aucun rapport avec la culture, le développement de la 1re n'a rien à voir avec celui de la 2e. C'est un nouveau type de barbarie. Le savoir de la vie est à la fois le pouvoir qui connaît et ce qui est connu par lui : praxis. En l'absence de toute extase, il n'y a en lui aucune relation à un monde possible. Le savoir que définit cette relation : théorie, qui est toujours d'un objet. Différence reste obscure. [...]
[...] Les choses ne sont pas sensibles après coup, elles sont affectives de naissance.) L'abstraction dans la science est donc double : - Abstraction définissant le monde scientifique, qui permet de définir des procédures et d'obtenir des connaissances - Abstraction de la Vie. Si la science fait abstraction des prédicats sensibles de la nature, elle ne s'en développe pas moins à partir de cette nature. Ce qu'est la vie, au contraire, la science n'en a aucune idée, elle ne s'en préoccupe nullement, elle n'a aucun rapport avec elle et n'en aura jms. Mais dans le rapport à soi de la vie, il n'y a aucun rapport à, aucune extase, aucune conscience, au contraire de la science. [...]
[...] La culture n'a originellement et en soi rien à voir avec la science et n'en résulte nullement Il s'agit de la vie qui s'éprouve. La pierre ne s'éprouve pas soi-même, c'est donc une chose ; la vie commence là où l'on s'éprouve soi- même, la sensibilité. I. Savoir scientifique, savoir de la vie Savoir scientifique : savoir objectif, c'est-à-dire rationnel, universellement valable et reconnu par tous. La vie : savoir subjectif, renvoie à la nature profonde de l'expérience et de la condition humaine. [...]
[...] Comment la barbarie est-elle possible ? III. Le savoir de la vie s'éprouve, il est indubitable, contrairement au savoir de la science qui procède d'une double abstraction, et doit s'appuyer sur la vie Si le faire voir était en réalité un dissimulé . il n'en existerait pas moins en sa pure épreuve de soi L'expérience subjective de la vision ne peut être absolument vraie si la vision et ce qu'elle voit sont faux. Le pouvoir de révélation en lequel la vision se révèle est le savoir de la vie, c'est-à-dire la vie. [...]
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