Commentaire semi-rédigé, idéal pour réviser l'EAF (Epreuves Anticipées de Français) et pour s'entraîner à l'explication de la poésie écrite en versets.
[...] La vie de Saint- John Perse s'inscrit sous le signe du voyage et de l'exil. Né à la Guadeloupe, il la quitte à ans lorsque sa famille s'installe à Pau. Le jeune poète a vécu une période heureuse sur l'île et se trouve alors des affinités avec Robinson. Le recueil Images à Crusoé, comporte neuf poèmes qui traitent des regrets d'un Crusoé, âgé, revenu en Angleterre qui soupire après le paradis perdu de son île. Le choix du verset confère au recueil sa solennité et son ampleur. [...]
[...] Ulysse) musiques étranges Le poète donne à voir et à entendre l'île (cf. les allitérations des sifflantes des vers 7 à paradis perdu. Par l'intermédiaire des sons, le poète rejoint Crusoé dans son rêve et lance une invocation pour éveiller les images de l'île. Transition : II- L'INVOCATION A CRUSOE Invocation à Crusoé Le jeune poète s'adresse à Robinson Crusoé : situation de dialogue : je/ tu. Il éprouve de la compassion (cf. biographie) : il plaint Crusoé dans l'apostrophe ô Dépouillé! [...]
[...] La langue poétique de Saint- John Perse contribue à l'appropriation de ce mythe : elle est une incantation qui célèbre la Nature et le lien originel avec le monde ; incantation également qui invite au dépassement de la réalité immédiate, mène au-delà des apparences et ressuscite le monde perdu des origines. Problématiques posées à l'oral : Qui est le démuni ? En quoi réside ici l'évocation du mythe de Robinson et quelle est sa signification ? Comment le poète utilise-t-il le mythe de Crusoé ? Que signifie cette référence à Crusoé ? LES CLOCHES Vi/eil/ho/mme aux/ mains/ nues re/mis/ en/tre/ les/ ho/mmes/, Cru/so/é ! tu/ pleu/rais/, j'i/ma/gine/ Quand/ des /tours/ de/ l'A/bbay/e,/ co/mme un/ flux s'é /pan/chait/ le/ san/glot/ des/ clo/ches/ sur/ la/ Ville Ô Dépouillé ! [...]
[...] remis entre les hommes : Crusoé n'agit pas, il est passif, il n'a pas choisi ce retour. Douleur de Crusoé : pleurs mais aussi la métaphore des cloches sanglots environnement limité par les tours la Ville : le paysage extérieur est celui d'un paysage intérieur. Crusoé pleure sa jeunesse, sa liberté, sa vie sur l'île. Le son des cloches qui se répand sur la Ville, lui rappelle les bruits de l'île L'île à 12) : apparaît par le rêve: songer (cf . [...]
[...] Pour vivre mieux et plus loin répondit Saint John Perse Vieil homme aux mains nues, remis entre les hommes, Crusoé ! tu pleurais, j'imagine, quand des tours de l'Abbaye, comme un flux, s'épanchait le sanglot des cloches sur la Ville Ô Dépouillé ! Tu pleurais de songer aux brisants1 sous la lune ; aux sifflements de rives plus lointaines ; aux musiques étranges qui naissent et s'assourdissent sous l'aile close de la nuit, pareilles aux cercles enchaînés que sont les ondes d'une conque, à l'amplification de clameurs sous la mer Vocabulaire : L'abbaye monastère dirigé par un abbé, une abbesse. [...]
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