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Comment à travers le dialogue de deux personnages, Crébillon fait-il le portrait de la société libertine du XVIIIème siècle ?
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? Meilcour : il a peu de répliques et pose bcp de questions (5 répliques sur 6) ce qui permet de rythmer et de structurer la progression du dialogue.
L'incise "m'écriai-je" l.4 et l'interjection "Eh !" l.32 montrent que Meilcour s'emporte vite et qu'il est bcp plus spontané (-> initié).
? Versac : À partir de la ligne 5, on trouve une accumulation des arguments de Versac, ce qui montre qu'il a de l'expérience (-> initiateur). Le discours de Versac est bcp plus développé que celui de Meilcour ce qui montre bien qu'il essaie de le convaincre (utilise la raison l.21).
Les expressions "sans doute" et "froidement" (= il est l'initiateur) l.5 montrent que les arguments de Versac sont bien établis.
L'adverbe "autrefois" l.1 montre que Versac a plus d'expérience et que ce que dit Meilcour est démodé (= paradoxale puisqu'il est jeune).
Versac insiste sur le pronom personnel "moi" qui lui permet de montrer qu'il est une sorte d'exemple à suivre. L.10 à 33, on a l'impression que Versac réprimande Meilcour notamment avec "vous êtes trop jeune" et avec un futur de certitude. Versac utilise de l'impératif (l.2) => c'est lui qui décide et qui mène le dialogue. De plus, c'est Versac qui ouvre et qui ferme le dialogue (: il commence par ce dont il veut parler et finit quand il estime qu'il a dit tout ce qu'il avait à dire) (...)
[...] Versac : À partir de la ligne on trouve une accumulation des arguments de Versac, ce qui montre qu'il a de l'expérience initiateur). Le discours de Versac est bcp plus développé que celui de Meilcour ce qui montre bien qu'il essaie de le convaincre (utilise la raison l.21). Les expressions sans doute et froidement il est l'initiateur) l.5 montrent que les arguments de Versac sont bien établis. L'adverbe autrefois l.1 montre que Versac a plus d'expérience et que ce que dit Meilcour est démodé paradoxale puisqu'il est jeune). [...]
[...] L.27, Versac essaie de convaincre Meilcour avec ses sentiments : il joue sur la déception que sa décision lui procure ( : hyperbole) on devine que Versac a un intérêt pour que Meilcour soit avec madame de Senanges, puisque le libertinage est basé sur un échange. L.22-23, avec vous ne pouvez pas empêcher ( on a l'impression qu'il s'agit d'un passage obligé + montre une certaine fatalité grâce à la négation. Ccl : Crébillon, dans ce dialogue entre Meilcour et Versac, nous montre une société où les relations entre hommes et femmes sont régies par des codes précis, une société où le paraître l'emporte sur l'être et où l'on veut pouvoir exister aux yeux du monde. [...]
[...] Versac apprend donc à Meilcour à se plier à une loi tacite ( : pas dite explicitement) et qui établit une sorte de contrat entre hommes et femmes. L.21, l.28, l.31, on a la répétition du mot raison montre que le sentiment amoureux est exclu. L.10 avec cela ne sera honnête on a un paradoxe puisque ce que veut faire Meilcour est honnête. Une initiation au libertinage Pour Versac, le libertinage est perçu comme un code pour les initiés, avec ses propres règles et sa propre morale, si bien qu'il espère y convaincre Meilcour. [...]
[...] De plus, c'est Versac qui ouvre et qui ferme le dialogue ( : il commence par ce dont il veut parler et finit quand il estime qu'il a dit tout ce qu'il avait à dire). Donc, ce dialogue permet à l'auteur de rendre la scène plus vivante et de mettre d'avantage en valeur l'opposition entre les deux personnages. Des valeurs opposées Les valeurs de Meilcour se placent sur les sentiments : métaphore l.13. Cependant, Versac pense qu'elles sont dépassées ( opp entre cœur et prétentions si ridicules accentué par l'intensif si l.14-15 ; autrefois l.1 ; votre cœur l.14 ( : ton ironique) ; jargon de roman l.14 appartient au domaine fictif l'amour ne peut exister + autodérision de l'auteur), jargon montre que les sentiments n'ont aucune valeurs aux yeux de Versac tout cela enlève toute valeur au mot cœur Meilcour se moque de ce que l'on peut penser de lui ( opp entre on qui désigne la société et je l.25 il y a une transparence et le être et le paraître. [...]
[...] Lecture analytique : Les Egarements du cœur et de l'esprit, Crébillon fils Crébillon est un auteur libertin ayant connu la prison et l'exil, notamment à cause de son livre Le Sopha datant de 1742 ( : y raconte les vis des nobles ( liaisons par exemple) Les Egarements du cœur et de l'esprit sont les mémoires fictives de Meilcour, qui est parvenu à l'âge adulte, qui a été sauvé par l'amour véritable et qui raconte son entré dans le monde à 17ans. [...]
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