Gervaise forme désormais un couple exemplaire avec Coupeau, l'ouvrier-zingueur. Après la naissance de Nana, Gervaise projette d'acheter une blanchisserie grâce à l'argent épargné. Quant à Coupeau, il se consacre à son métier d'artisan. Le narrateur nous le présente ici en train de travailler sur un toit (...)
[...] Quant à Coupeau, il se consacre à son métier d'artisan. Le narrateur nous le présente ici en train de travailler sur un toit. Un artisan bien observé Zola nous présente une scène qu'il semble avoir observée de manière précise. (esthétique naturaliste) Un artisan consciencieux : importance du champ lexical propre au zingueur : " feuilles de zinc", " établi " tréteaux " coups de cisaille " réchaud "soufflet " : vocabulaire technique qui nous donne l'illusion d'assister à la scène (lieu de travail, installation de fortune, outillage) Le narrateur évoque les gestes précis du couvreur : " poser " avait installé " l'ouvrier taillait " penché sur l'établi " Dialogue réduit au minimum : " hé ! [...]
[...] Zola ne se contente donc pas de copier la réalité. L'importance de l'espace : deux expressions construites en chiasme, au début et à la fin du texte, opposent le haut et le profond : " Et, tout là- haut, dans le ciel clair/ " à cause du trottoir, là-bas, sous lui. " Le narrateur suggère à la fois la verticalité et la chute. A l'aisance de Coupeau dans les hauteurs (Coup/eau = Coupe/haut, calembour permis par la comparaison antérieure avec le " tailleur fait écho la chute toujours possible. [...]
[...] Zidore, mets les fers ! " : traduit l'application du zingueur. Un artisan à l'aise : apparemment, les mots utilisés neutralisent tout caractère dramatique : " tranquillement " pareil à un tailleur coupant chez lui " comme chez lui, en chaussons " traînant les pieds " Un artisan indifférent au danger : Coupeau est heureux sifflotant et plusieurs verbes suggèrent son indifférence au danger : " il se laissa couler " s'arc-bouta " pendait " se renversait " se rattrapait " : suggère une sorte de funambule. [...]
[...] ] " poser les dernières feuilles de zinc " ; vers la fin, il " tenait la dernière feuille de zinc " : passage du pluriel au singulier. C'est un geste ultime ! Ce texte part d'une scène de la vie ordinaire, bien observée par le romancier.(esthétique naturaliste) Mais discrètement, le narrateur évoque, en filigrane, la menace qui guette le zingueur avec le thème de la chute. Cet extrait est un moment capital dans le roman, puisque l'accident de Coupeau sera une mise en oeuvre de la fatalité. [...]
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