C'est une sorte d'estampe qui témoigne de l'indifférence des femmes envers les désirs masculins. Sous le couvert d'un texte satirique, c'est une scène à la tonalité curieuse (masochiste) qui s'offre à la lecture, sans doute un autoportrait de Verlaine.
[...] Ce elle a l'art de la dissimulation et de la protection (comme le montre sa main gantée). Rien de naturel ici. Deuxième quatrain Il prolonge syntaxiquement le premier quatrain (pas de point, toujours la même phrase, reliée par tandis que : appartenance donc au même plan. Animal de compagnie : négrillon (v.5). Son activité est plus contraignante que celle du singe (tient les pans de la robe de elle - v.2). On a donc affaire à une mise en ligne, un passage en revue des personnages. [...]
[...] Cinquième quatrain Il remet en scène le mouvement, avec un centrage de l'action sur le personnage de la femme (pas de suspens, rien d'écliptique). Retour à elle (appelée aussi la dame v.10). v.17 : elle va par les escaliers Est en haut des marches, au bord des marches qu'elle s'apprête à descendre. Position supérieure, surplombante, liée à la dynamique de l'imaginaire : femme consciente de sa supériorité. Incommensurabilité des deux ordres : étanchéité entre elle et ses animaux familiers Indifférence de la femme : pas davantage sensible (v.18-19). Vérité ou apparence ? (cf elle ne paraît pas v.18). [...]
[...] 1er quatrain : singe 2ème quatrain : négrillon 3ème quatrain : singe 4ème quatrain : négrillon Obsession du voir, qui tend jusqu'au voyeurisme. La progression poétique est sans cesse scandée par cette volonté de voir. Honte du négrillon d'être pris en flagrant délit, plutôt par la femme, que par le témoin de la scène. Aigrefin (v.14) : homme qui vit de procédés indélicats, un tricheur. v.16 : ce dont la nuit il rêve c'est une périphrase faussement idéaliste (objet de ses rêves, la femme), et donc comique : les rêves nocturnes sont liés à l'objet de son désir (allusion évidemment sexuel). [...]
[...] C'est un quatrain paradoxal : présence de deux enjambements (du vers 5 au vers et du vers 6 au vers et d'une pause syntaxique (virgule au vers : c'est donc une structure en balançoire d'escarpolette Troisième quatrain Retour sur le personnage du singe, mais sur un seul vers Description d'une partie du corps féminin : éclat, pureté (cf gorge blanche v.10), sensualité opulent trésor v.11). C'est une forme convenue de l'éloge comme on la pratiquait au 16ème siècle. Rapport visuel accentué : images de toutes sortes. [...]
[...] Premier quatrain Vers 1 : curieux, comme une parade de cirque cf le singe, un animal travesti en veste de brocart C'est assez ambigu : volonté d'humaniser l'animal ou d'animaliser l'homme ? Ce vêtement est d'une richesse ostentatoire, noble, ancien. Il y a une dissonance, un contraste entre l'animal non noble, et le tissu qui lui l'est trop : veine parodique. Vers 1 à 2 : enjambement, qui se prolonge d'ailleurs tout le long du quatrain. Il a pour effet de mettre en avant les mouvements du personnage. [...]
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